Wednesday, February 28, 2018

 

Henri de Turenne, reviens, Olliergues t'oublie


LE RAT-DOUTEUX QUI RADOTE ET LE BEAU MERLE
Par Pompagrattons À Rallonges

A Olliergues le patrimoine est comme une denrée périssable sans valeur, moins même que les tas de fumier dans les champs, et c’est avec impatience qu’on attend le merle qui sifflera la fin de l’hiver et réveillera les Ollierguois à la valeur de leur patrimoine. Je vais vous en donner quelques exemples, sachant que cela n’est pas typique d’Olliergues, mais qu’Olliergues est un excellent exemple de ce qu’il ne faut surtout pas faire. Et nous devrons bientôt parler d’Olliergues 2030, le bébé à Nounours. Qui est Nounours ? Un gros monsieur dont je vous laisse deviner l’identité.





Henri de Turenne, Baron d’Olliergues, que le village d’Olliergues refuse depuis 1995, date de mon arrivée sur place, d’honorer par un nom de rue, de collège, de bibliothèque municipale, de salle des fêtes, de centre de secours, etc. Le Maréchal Général des Armées de Louis XIV est enseigné dans toutes les académies militaires du monde comme l’inventeur de la guerre de mouvement, mais est ignoré dans la ville dont il fut le baron : son nom complet est Henri de La Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne. La statue ci-dessus est Rue de Turenne à Paris, dans le Marais.

 

The religious check-mating system is mostly kept out of the picture


MOHAMMAD RASOULOF – A MAN OF INTEGRITY – 2017

This film will not be a masterpiece of creative cinematographic fiction. It is closer to a documentary. It is a big bang on the table of political and religious fundamentalism anywhere in the world. The problem is that it stops just before reaching the real cause of this situation in Iran.

It shows in great detail how a man and his family can become ostracized because they are confronted to a company that we understand is a private company, though it could just as well be a state company, and this company wants to buy their land – they have a fish farm – for a reason and a project that are not specified because their activities are not presented. The means this company uses to impose their control and solution is called corruption in any country in the world. They just buy with bribes all those who have some piece of authority in the police, in the administration, in justice, in the prison, and thus they can victimize those they want to get rid of. Any means is possible.


Cut the water to the fish farm. Poison the fish. Bribe the insurance company. Bribe the real estate agency that could buy the farm. Bribe the police and justice including with fake certificates. The man, Reza, ends up in prison. His wife is confronted with problems as the principal of the girl secondary school of the town. His son is provoked by the younger son of the main representative of the company, a certain Abbas. And they will go as far as burning his house down.

In this situation, some like Reza’s wife’s brother tells him to just play the system, play their game. He tries but any approach is taken as a sign of weakness and capitulation. Then he decides to really fight. So he has Abbas arrested on some drug charges for drugs he planted himself in his car and then tipped the police. And since he is going to go through it because it is a first offense he bribes a prison warden and has a special piece of candy delivered to the man, a piece of candy that is supposed to unsettle his stomach till death ensues.


And since everything is known anyway, he becomes a hero but he has to transform the point and that becomes possible. The company suggests he becomes their representative in the area and the political opposition to this corruption suggests he could become the mayor. But what a man of integrity who forces his wife to “borrow” a big sum from the school, under the blanket of course, who plants drugs in the car of a corrupted man for him to be arrested, and who has a poisonous piece of candy delivered to the man in prison!

Peter used to say that “Power Corrupts and Absolute Power Corrupts Absolutely.” Here you have a strange case of that Peter’s Principle. “Since Absolute Power Corrupts Absolutely, to defeat that Corrupted Power you have to use Absolute Corruption.”


But the film never shows the articulation between the cause of this situation which is the absolute theocracy of this Republic, not to speak of the constant provocation and isolation the USA impose onto this country with the first opium grower next door, Afghanistan, and some obvious “leaks” of opium into the country thanks to some more corruption. That’s a little bit regrettable.

Thus this film is a courageous pamphlet but at the same time, it is a little bit short on the analysis of a situation it exposes perfectly.


MOHAMMAD RASOULOF – UN HOMME INTÈGRE – 2017

Ce n’est certainement pas un chef d’œuvre de fiction cinématographique, mais un film coup de poing sur la table de l’intégrisme de quelque sorte que ce soit et où que ce soit. C’est donc un film politique qui se situe en Iran et tente de dénoncer une situation de corruption extrême mais s’arrête avant même d’aborder la vraie cause. Le film ne vise que ceux qui profite d’un certain intégrisme pour manipuler tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir et qui vendent cette parcelle de pouvoir au plus offrant avec dans ce lac infesté de brochets un ou deux requins qui n’hésitent sur rien, ici clairement une compagnie privée, croit-on pouvoir dire bien qu’elle puisse être d’état.

Ladite compagnie, pour des raisons qui ne sont pas claires sinon qu’elle ambitionne d’acheter la terre des paysans ou autres propriétaires terriens de la zone concernée dans le Nord de l’Iran pour y développer leurs activités qui ne sont pas précisées. Elle achète tous les petits bureaucrates de la sécurité ou de l’administration plus tous les élus qu’elle peut convoiter avec des pots de vin, bien qu’en Iran ce soient plutôt des théières de thé noir, pour pouvoir exploiter tout le monde et imposer sa volonté. Ainsi elle contrôle les banques, les compagnies d’assurance, les agences immobilières de toutes sortes, et même les écoles, sans compter, mais cela n’est montré que marginalement, la mosquée locale.


Le représentant local de la Compagnie est un brutal dictatorial qui règne par la terreur. Le fils de ce « monsieur Abbas » est lié à la mosquée locale et à ce titre représente la police religieuse qui inspecte les maisons privées à la recherche d’alcool, d’armes, de drogues, et qui sait de quoi d’autre. C’est cette police religieuse qui interdit l’enterrement dans le cimetière local, musulman mais en plus le seul disponible, les non-musulmans qui sont exclus des écoles et de l’emploi. Cet Abbas se permet de couper l’eau de la ferme piscicole du voisin pour le forcer à vendre. Puis quand cela ne réussit pas à le convaincre de partir, il met le feu à la maison du voisin récalcitrant. La liste des malfaisances de cet être est longue.

Cet homme qui résiste, Reza, et sa famille doivent donc se battre. Certains apprennent lentement, d’autres vite. Certains apprennent trop, d’autres pas assez. Lui va apprendre juste assez pour liquider le bonhomme d’abord en l’impliquant dans un trafic monté d’opium, ce qui le met en prison pour quelques jours bien qu’en fait la peine soit bien plus lourde, mais seulement en cas de récidive. Alors il paie une grosse théière de thé noir à un gardien de la prison pour qu’on lui remette un bonbon, enfin une gâterie qui va lui gâter la vie, en fait lui coûter la vie. Et comme tout se sait Reza devient le héros du village. La compagnie lui propose de devenir leur représentant dans la région. L’opposition politique à cette corruption lui suggère de devenir maire, etc.


Le titre alors devient la plus pure et dure dénonciation de la corruption dans ce pays où un homme intègre doit en fait devenir corrompu et assassin pour réussir à imposer des normes plus justes.

Mais c’est là que le bât blesse car la cause réelle de cette situation est le caractère théocratique de la république d’Iran, mais le film s’arrête juste avant de franchir cette ligne et donc de faire le lien entre la corruption tout azimut de cette société et l’intégrisme religieux qui est à la fois une couverture des opérations louches clandestines et un outil de domination qui permet à ces activités louches d’abord pignon sur rue. C’est donc un film courageux mais insuffisant.


Dr. Jacques COULARDEAU



Monday, February 26, 2018

 

Anti-Semite, anti-Russian and pro Second Cold War



AMAZON PRIME – McMAFIA – SEASON 1 – 2018

This first season of only eight episodes seems to plant the setting of a longer series, but here we are and I must say I am surprised with this ideologically very correct series according to the western partisans and advocates of a Second Cold War. We are speaking here of London as the financial center of the new network that is being built for all kinds of illegal circulation of illegal stuff, first of all, heroin and other drugs. The market used to be controlled by the Russians with two competitors: one from Israel in the hands of an ex-Russian Jew and the other from South America, Colombian or whatever. Apparently, that network was centered on the harbor of Mumbai where corruption and social permanent upheaval or quasi-upheaval enable the police to be rotten and controlled by anyone who pays a lot. The Russian branch tried to enter Europe via the Czech Republic but that route was getting difficult because of the fight between the Israeli and the Russians.


Then some Russian mafia families were installed in London and the second generation, Alex Godman, was a banker there who had difficulties to grow his business and needed some partners. He found them in Israel but that was not enough because this partner could not provide a safe entry in Europe. To do that first a partnership was to be brought up with the South Americans, though the Israeli hated it. Alex Godman managed to force the Israeli’s hand. But then they had to negotiate an entry port in Russia, safe passage through Russia and entry into Europe from the east on land routes or eventually train routes. Alex manages that negotiation in the heart of a real manhunt against him in Moscow because his father, to avenge the killing of his own brother, Alex’s uncle, by the Russian network of a certain Vadim, gives the order to get Vadim’s daughter killed on the very day when Alex flies into Moscow.

We end up with the last loop in the negotiations in Moscow and we know there is one more turning point or event coming but that will be for the next season.


I am bothered by the ideological context. The big bad wolves are Israelis, Russians, especially Russian Jews, mostly in exile, and the South Americans. That is so easy to just build that band of bad boys. Of course, Europeans and Americans are as clean as clean can be. My foot of course! Asians, apart from Indians in Mumbai, are out of the picture though heroin is produced in South America and in Afghanistan, the latter being the first producer of opium in the world and it is supposedly under the control of American GIs and has been since 2001. So, please, Russians and Israelis, and Jews all over the world, and South Americans? You’re kidding, I guess.

The lesson or the moral of the story seems to be it’s better for these illegal black market drug dealing jobs to be under the control of second generation Russian Jews in London who have been trained in finance than under the rule of the Russian mafia in Russia because they are plainly violent and inefficient. The South Americans have to be kept under control because they too have a tendency to be violent. And what’s more the Israelis, even if they are Russian Jews originally, are not entirely kosher, meaning secure and reliable.


In other words, a new generation of criminals are rising: they are second generation Russian Jews and they are going to control everything from London. Isn’t that reassuring especially with Brexit looming high on the horizon? At least the Chinese are out and the Europeans or Americans are as clean as clean can be, but how much is that? And all that at least feeds the Western paranoia with some reason to be paranoid and to get ready to send a few nuclear bombs in that Russian mess as soon as possible. And be sure that Putin who is never named and whose picture is never shown is, of course, the main, the only devil in this Russian concentration camp.

You must admit that is a reassuring dream that has the color of a nightmare and the taste of Canada Dry. But it has little to do with real alcohol. We are living under a prohibition of anything a little bit strong on the mental, spirit-ual and intellectual side. But it is funny as a dystopic entertainment. Prozit und Glück auf!


Dr. Jacques COULARDEAU



Sunday, February 25, 2018

 

Copyright is the hard core of our freedom






In this 3,297-word article, I summarize the main idea of the book Freedom of Expression and Copyright, The Foundations of All liberties I have published in two volumes.
·  First my research, analysis, and discussion of documents ranging from 1100 to 2016 in a Kindle Book (492 pages, 154,663 words, ASIN: B06XNJZ4W6) available in the Kindle Stores of all Amazon sites.
·  Second all the documents from 1100 to 2016 considering essentially England/United Kingdom, and then the USA.(manuscript of 550 pages, 442,835 words) available (without the documents the research is not understandable) in free open access at https://www.academia.edu/31829015/Freedom_of_Expression_and_Copyright_The_Foundations_of_All_Liberties.
This original article on Medium.com considers the situation at the global level and the confrontation of the two basic systems of first copyright in most of the world and second authors’ rights in France and a few other countries.
The stake is the protection of the moral rights of authors. The French-carried system makes them central whereas the American system covers their protection with Fair Use and Common Law.
Most European countries, including Russia, have chosen a compromise with the basic system of copyright to which they have added some articles to define and protect moral rights.
A confrontation is bound to happen in the world but since Europe refuses (under the influence of the French) to negotiate with the main Copyright supporter (the USA) in the name of Cultural Exception and Cultural Diversity, the only arena where it will take place is the global market of Intellectual Property and that will bring the French-carried system to the brink of collapse sooner or later particularly with authors and other artists and creators concerned by copyright who will shift their works to a country working with copyright, particularly the USA.
And they won’t even need to emigrate to the USA because intellectual property can circulate from the creator to the “publisher” virtually and the contract is international. Too bad for Trump. But the French – and the Europeans – may have to cry one day though. Note the British have a totally different copyright law.


Dr. Jacques COULARDEAU

Saturday, February 24, 2018

 

Joseph Conrad is the Ethical Mind of Colonial Times


JOSEPH CONRAD versus WHITE COLONIALISM


Joseph Conrad in his Heart Of Darkness (1899) sends us a message that was a warning in his time and that is an ethical cry in our time. Will we be able to capture it and to abide by it? Many people doubt it though a minority here and there are still trying to carry and keep alight the torch of a better future in diversity and equality, in love and friendship. Some of these ethical minorities are bored and tired of waiting and they may fall into the trap of believing they could make history with violence.

History is not made by individuals or even groups of individuals if they are not the majority of their society, and even so 72% of Americans want restrictions on the possession of guns, and yet all, nearly all, political powers are going to even widen this possession of handguns, including by putting firearms and handguns in the schools, concealed and carried by teachers and coaches.

Joseph Conrad can teach us a lesson that is still valid. Let’s listen to it, let’s dive into the darkness of these old times that is so present still in the world and in some countries. “Darker than I,” silently say some white supremacists, “you die.” And die they do, the people who pretend white supremacy is a crime against humanity and mental sanity. Die they do in Charlottesville or in so many school shootings.



THE DARKNESS OF WHITE HEARTS

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Friday, February 23, 2018

 

Pénicaud - Les Goguettes (en trio mais à quatre)



Le Sauveur  aperdu son JC

Thursday, February 22, 2018

 

Tobias Wade for your sleepless nights


Tobias Wade, If A Girl Wants To Survive, She Better Be Super Gifted



TOBIAS WADE — THE LAST MAN — AN ENLIGHTENED JOURNEY — 2017

TOBIAS WADE — 51 SLEEPLESS NIGHTS — 2017



Two books by Tobias Wade. An adventure into a queer, supernatural, fantasy, and sorcery world totally impregnated with black, extremely dark mythology. The three Wyrd Sisters are the basic patterns of any step in this life. You better have three legs and three feet, if you do not want to fall into the abyss of no-return. […]



Monday, February 19, 2018

 

Life is beautiful but some livings are mentally dead


THE RANTING BEAUTY OF RAVING MAD

We, Ivan and I, are so deeply dipped into Asian reality and the future of this planet that after a while we do not know what is happening around us, if some in this world are dumb enough to set the world afire just for the privilege of pretending they will never accept to become number two, or even number three within five to ten years. The same are ready to do the same thing just to keep their white supremacy in their own countries where ethnic and religious minorities are little by little crawling up the social ladder and becoming the global majority in these western havens of all kinds of fundamentalist, bigot, racist, sexist extremetists who are just frightened by the perspective of having to share power with people of color or Muslims.

So we live divided between the beauty of ranting and imagining what the world may become tomorrow and the madness of raving what those who are on the decline may cause to that world tomorrow morning after a night of sleepless twitting.

One has the justified right to be afraid.
One has the right and the duty to dream.
One has the right to believe in love and happiness.

Dr. Jacques COULARDEAU, Olliergues February 19, 2018



Ivan puts the countries he visits under his belt. He might one day become potbellied because of it. Personally, I put them in my feet, in my orthopedic soles, and in my shoes. And I find out that my steps are getting maybe slower with all those miles, be it only because of the jet lag of so many trips.  I do not know where Serban puts the countries he visits but his site seems to imply he visits a lot of places, at least virtually. And this enriches his or our desktops with a lot of news and colors.

We are the future of this world. It is not a question of age. It is a question of spirit, and the right spirit in our age is to open up our minds to anything new, any necessary reform of what has always been the same too long. Everything changes at all times, and all the time.

Anicca. Total absence of permanence, total impermanence, and constant change.

Then anything we have is going to change and our having it or them is going to come to an end and start all over again. Love is eternal only when it is finished and we can remember it forever, well, till death us parts from our recollections. This is so simple.

Dukkha. Total absence of durable or lasting satisfaction and satiety. As soon as we have quenched our thirst the road to more thirst is starting and it will not be very long before we are thirsty again.

And if things, states, beings, situations are always flexible, changing, erratically or phylogenetically evolving from one state to another we obviously have no self, no soul, and no entity has any essence that lasts more than a single instant before it changes again and becomes something else. This absence of essence because of the absence of durability, because of the unavoidability of change and impermanence is the core of our life and we have to make do with it.

Anattā. Nothing has any stability, durability, even sustainability. In fact, sustainability means that every moment in the life of any entity is producing the emergence of a new state in the existence of this entity.  And we can only provide us and the world with what the world and we need to evolve from one state to the next. And too often we cannot even, imagine what the next state or stage will be before it arrives.

Those concepts come from Buddhism and from Asia and the West is not able to understand and accept them. That’s the future of our universe because that future is unpredictable. We can plan as much as we want, and yet we cannot say what is going to happen tomorrow. In fact, we might even be dead if a nuclear OCD-ed lunatic presses on the right or wrong button.  Who can know what these OCD-ed politicians can do when they get in the recess of their restrooms?

Be sure I consider this philosophy superb and probably the best in life because we cannot control this life. We sure can and should control the shit we cast in the world because polluting is the worst thing we can do, like sawing the branch on which we sit between the trunk and the spot where we sit. But we cannot say with certitude if carbon dioxide is the main or even the sole cause of the weather change we are experiencing right now. Dinosaurs disappeared long before man could in any way pollute the earth and its atmosphere.

Yet we have to clean up the mess we have made and keep from making more mess than we should, which means NONE AT ALL. Though we know the worst mess we are doing is invading and overloading this planet with a population that is getting everyday denser and more excessive.

That’s what I have learned from all my voyages. I guess Ivan has learned things that are similar. And I presume Serban has done the same and we can look at the world with pride and a lot of patience, though it is true I would really like to blow the whole planet up because somewhere I am an OCD-ed rational-minded individual and I must admit that most people around me are OCD-ed totally irrational-minded volatile individuals. The only common point is we all are egocentric and only blind deaf and dumb people can think differently because it is this egocentrism that enables the world to change and probably to improve.

Enjoy then the trip you will find in so many pages and books here collected, all connected to our triad.

Dr. Jacques COULARDEAU
Olliergues, France, October 23, 2017


The present has to be blown up (a famous film indeed) and the immediate surroundings in which we live have to be just discarded: back to Homo Sapiens in Africa some 150,000 years ago!

From 2009 to 2015 Ivan was my student at Paris I University of Panthéon-Sorbonne and then my personal assistant. He played a role that is important for us who want to penetrate the mysteries of the cosmos, at times at the smaller scale of our own little self: research is always a hunting adventure after ourselves, a cruel and difficult hunt for what we may accept to think after long periods of debate about subjects that have been examined and explored by many people and yet not in the light we would prefer. The assistant is both a doppelganger and he stimulating challenge: how can I make the assistant understand the value of what I propose after fifty years of research whereas he is virginal, innocent, practical still uncultivated, just a promise we believe in and listen to. Ivan was the one who reacted at first at the chapters of my research I submitted to him for critical reading and such critical reactions are the signs of something that is not perfect, clear or complete.

Then Ivan moved to bringing some remarks and some data to the research that was being done together and he finally jumped into the shotgun seat and brought his own research on whole chapters of the work. When we confronted our views it was sometimes tense, sometimes emotional, sometimes intense, but always fiery and courteous as if we were in some old tournament trying to conquer for both of us the golden fleece of the legend. . . And that’s when the assistant becomes an inspiration and starts haunting the master with a constant challenge, night and day. Since then he has been trying to create a universe of his own (http://greentertainment.com/).

Ivan and more recently Serban have become part of this long adventure or quest that finds its symbolical vestment in this question: What was Cro-Magnon’s language? And this simple question took us to many continents over several hundred thousand years and simple questions about the finality of the natural selection of some mutations that produced Homo Sapiens and it is today clear that selection was performed to make Homo Sapiens a long distance fast bipedal runner. The invention of language was a collateral side-effect, like the pianist getting shot in a Far West frontier saloon after the Civil War.

Along with this research I dedicated during these years several books of poetry (four exactly not listed below but all available at any Amazon Kindle Store) to Ivan who more or less opened up some gates in my mind that even Sri Lanka and Buddhism had not been able to open, at least completely, though for me Pïdurangala and their Buddhist monastery and school are sacred lands.

Serban V.C. Enache (http://serbanvcenache.blogspot.fr/2017/06/trade-and-gains-from-diversity-why.html) joined the adventure with his own books of fiction and then with his review of the latest book on the Indian Ocean. That review was requested by a university publisher in Barcelona, though after a while they preferred not to publish it. You will find it on Academia.edu.

Just dare explore some of these books and enjoy our diversity. Human life would be so boring if we did not have such meeting of minds and souls that are at times so different but that discover they can work together and reach out to things they could not even imagine before. Some call that love. I prefer calling it life.

Paris & Olliergues, October 10, 2016

Dr. Jacques COULARDEAU

Saturday, February 17, 2018

 

Aciman and gay predators



Call me by NO name at all
https://medium.com/@JacquesCoulardeau/call-me-by-no-name-at-all-868045313037

ANDRÉ ACIMAN – CALL ME BY YOUR NAME – 2007

Do not believe you can know the meaning of the book, of the story before you reach the very last page. How mistaken you would be! How misled you would be! The author leads you on a mental leash from beginning to end. And he never was seventeen in 1986 or later since he was born in 1951. Of course, he will tell me that all novels are autobiographical, positive or negative, or plain experienced as a witness, etc. But it is a technique in a novel like that, that traps the reader into believing he is being told a real story, a real life, which is not the case and cannot be, even if the setting definitely is real.

Aciman leads us on an autobiographical leash, at times a chain that is so frustrating, so irritating and so mind meddling. A character Elio is telling the story from his only and sole point of view. He is a very speculative mind and he constantly reconstructs what he thinks the motivations of other people he is dealing with may be.

This Elio is about seventeen at the beginning with short allusions to a time when he was fifteen, and he is thirty-seven at the end of the book. It thus covers essentially twenty years of his life with an occasional but marginal two-year extension in the past.


This Elio is the only son of a university professor in Italy who lives in a mansion in the south of Italy, not far from Naples. Elio lives with his mother and father and three servants? Most of the story and action, three parts out of four, eighty percent, takes place during a summer we understand is some twenty years before publication, hence in the mid-80s. The family is Jewish and this Jewish element is very important though not really structural. It is a side element, nearly collateral, and yet mentally crucial for Elio. This element is definitely autobiographical since the four most important characters are Jews, proud of it, and yet not projecting it onto everyone as some kind of test for empathy. Elio and The one I am going to introduce now wear their Jewishness on their chest skin in the form of a golden David’s Star and Elio will allude to circumcision a couple of times. [. . .]



Tuesday, February 13, 2018

 

Il nous enterrera tous, nus et désemparés


ROCH FERRÉ, UN CAS DE MÉDECINE LÉGALE – DOSIER DRAMATIQUE DE JEAN MARIE BESSET

Il ne s’agit pas d’une pièce de théâtre à proprement parler mais d’une présentation dramatique d’une situation historique réelle, le cas de l’instituteur Roch Ferré sous Louis Philippe qui pratiquait avec les garçons qui lui étaient confiés une initiation sexuelle directe par manipulation, en d’autres termes la masturbation personnelle ou d’une ou par une tierce personne.

On avait là un cas de pédophilie ouverte mais au 19ème siècle ce n’est pas l’argument majeur, ni même mineur d’ailleurs. L’argument majeur est celui de la morale, de la pudeur, de l’initiation trop tôt de jeunes adolescents au plaisir sexuel. L’idée de l’époque et qu’il est plus sain de restreindre le discours autant que l’action concernant la sexualité des jeunes garçons.


Encore une fois, la pédophilie en tant que telle n’est pas un argument. Le rapport psychiatrique sur l’instituteur met en avant un dérangement mental qui ne saisit plus les limites de la morale et de la pudeur. On ne parle jamais de viol, mais toujours de gestes déplacés du fait de l’âge des enfants, et donc d’une erreur de jugement de l’instituteur.

Pourquoi ressortir ce cas aujourd’hui alors qu’il mérite un travail historique important car le « crime » ou le « délit » de pédophilie est récent dans la jurisprudence, tout autant que dans la loi ? Je vois deux directions intéressantes mais que ce texte qui en reste à la surface historique (sans analyse plus profonde) ne suit pas.

La première est justement un approfondissement de la dimension historique pour montrer comment l’enfant n’est enfant que jusqu’à l’âge de raison établi par la plupart des religions, et la religion chrétienne ou la religion juive pour l’Europe, à l’âge de 11 ou 12 ans. Dans cette perspective après 11 ou 12 ans l’enfant est un adulte sexuel, d’où l’autorisation de marier les filles à 11 ans parfois moins, et c’est apparemment encore la loi non modifiée dans la plupart des états américains. Au 19ème siècle on remet en cause cette règle et l’éducation va être un des moyens employés pour maintenir l’enfant le plus longtemps possible hors du champ social où il est alors assimilé à un égal. Dans le textile roubaisien les enfants commençaient à travailler à au plus tard 13 and dans les années 1920 et c’était le devoir du père d’emmener son fils le jour de sa première paye au bistrot ou estaminet du coin de la rue pour y rencontrer sa première femme, une prostituée bien sûr spécialisée dans l’initiation des garçons de 13 ans, fils des clients de l’estaminet.

Il est clair ici que le délit de pédophilie n’existe même pas. Les cas avec des enfants en bas âge (en dessous de dix voire de huit ans) sont des cas de cruauté et de mal-traitement et non de pédophilie.


Si on remonte plus loin l’enfant est un objet sexuel dès qu’il peut marcher et les pages des chevaliers du Moyen Âge qui entraient en service à 8-9 ans étaient bien sûr les serviteurs intimes de leurs chevaliers. Cela faisait partie de l’emploi.

Le deuxième point non abordé ici est la définition de la sexualité pour des adolescents et surtout la définition du rôle de l’adulte dans ces cas. Si on parle d’amour ou d’infatuation ou de simple attirance-curiosité c’est à l’adulte de poser les limites que l’adolescent ne peut pas connaître – ou ne veut pas connaître. Il est évident, sauf s’il y a violence, qu’on ne parlera pas de viol de la part d’un adolescent qui imposerait un rapport sexuel à un ou une adulte. Qualifier de rapport de viol de l’adulte par l’adolescent semble improbable. Mais c’est là le cœur du débat. Qu’est-ce que l’amour, le désir, la sexualité ? Peut-on les séparer et les tenir comme autonomes, voire indépendants ? Qu’est-ce que le consentement ? A quel âge le consentement d’un mineur est-il un vrai consentement, raison de plus pour un premier rapport dont l’adolescent ne peut pas connaître les détails et les conséquences ?

On comprend la prudence de l’auteur qui en reste aux deux psychiatres et aux documents officiels de ces psychiatres et des interrogatoires de Roch Ferré.

Dr. Jacques COULARDEAU

JEAN MARIE BESSET – LA FONCTION

Un homme d’âge moyen veut avoir un enfant et donc a besoin d’une femme pour porter son enfant. Mais il est homosexuel et n’a de sexualité qu’avec des hommes.

Il héberge chez lui – sous contrat d’entretien et de rémunération pour le service – la jeune femme qui porte son enfant sans qu’il n’y ait entre eux le moindre contact, raison de plus rapport sexuel.

Un soir il ramène pour la nuit un jeune homme dont il fait son amant d’une nuit. Celui-ci découvre au matin, en l’absence de l’homme, la situation et il développe alors une jalousie à l’égard de la femme car il voudrait être l’homme entretenu de la sorte par l’homme de la maison.

Cela se règle banalement avec l’homme de la maison qui met le jeune homme à la porte et réactive et renforce le contrat avec la jeune femme, la mère de son enfant.


C’est une pièce distrayante sur les mères porteuses, une pratique totalement illégale en France, bien que les enfants nés dans ces conditions dans des pays étrangers sont en principe reconnus légalement, ou du moins un début de reconnaissance apparaît pour des couples hétérosexuels. C’est nettement plus compliqué pour les couples gays.

La pièce est amusante quand on considère les noms des trois personnages. La jeune fille s’appelle bien sûr Evelyne, Eve en bref. Et pour elle la pomme c’est le contrat qu’elle a avec l’homme, un contrat d’insémination artificielle avec un homme qui s’appelle Henri, banal, mais Eden, moins banal. Elle cultive le fruit de cet homme dans le jardin d’Eden qu’il est pour elle, enfin l’appartement d’Eden qu’il lui fournit avec tout le confort.

Le jeune homme lui s’appelle Adamson, il est donc le fils d’Adam, il est donc Adam lui-même. Comme Adam il ne sait rien à la procréation et ne pratique pas l’amour avec les femmes, pas plus d’ailleurs que Henri Eden qui, lui, cependant semble savoir comment les choses se font. En tout cas dans ce jardin d’Eden Adam et Eve non aucun rapport sexuel. Compliqué car qui est le serpent tentateur ? Eden bien sûr. Qui est le pommier de la pomme, Eden bien sûr. Mais le fruit était une figue et l’arbre un figuier. Si l’on en croit DH Lawrence la figue est nécessairement la vulve féminine et donc c’est Eve la tentatrice qui fournit sa figue à qui veut bien l’utiliser pour ses fins propres, moyennant paiement bien sûr.

Comme tout cela est compliqué dans le monde moderne où rien ne peut être fait sans l’encensement de la loi qui semble souvent plutôt un enterrement de première classe de tout désir qui soit un tout petit peu libidineux, comme si nous avions besoin d’un avocat pour . . . etc.

Et dieu seul sait combien cet avocat est utile pour éviter toute contestation ou accusation de harcèlement sexuel ou pire encore marital.

Dr. Jacques COULARDEAU

JEAN MARIE BESSET – LA FILLE ET LE GARÇON

Une situation hirsute dans notre monde moderne. Un couple d’intellectuels qu’on dira du monde culturel ou d’ailleurs vivent leur première crise de mi-vie et en arrive à ne plus vraiment se désirer. Le mari semble pencher pour des jeunes hommes et la femme semble pencher pour à la fois des jeunes filles et des jeunes hommes.

Un artisan de passage d’origine albanaise devient l’objet de désir du mari mais la jeune fille d’origine colombienne avec laquelle ce jeune homme vit est à la fois catholique, donc choquée par le désir de cet homme mûr, jalouse car possessive, et intéressée par le prix de l’opération. Ils en arrivent à un ménage à quatre avec le jeune couple qui emménage dans l’appartement de luxe du couple d’intellectuels qu’on dira blasés et qui ont besoin d’émotions sentimentales et sensuelles un peu plus fortes que la vie quotidienne et un peu plus réelles et charnelles que le porno sur l’Internet.


Mais voilà-t-il pas que la jeune fille tombe enceinte – officiellement de son jeune homme d’amant, ce qui est fort probable car le mari du couple intellectuel préfère le garçon à la fille.

Mais qu’à cela ne tienne. On fera maintenant ménage à cinq. Mais cinq c’est un pentacle diabolique et comme quatre c’est une crucifixion, il va bien falloir passer à la casserole.

Le gardien ou concierge de l’immeuble de luxe décide un jour dans l’entrée de l’immeuble de violer la jeune fille puisqu’elle vit pour le moins en concubinage multiple dans l’appartement des intellos. Il le fait donc illico et illicitement bien sûr. Le jeune homme et père de l’enfant que le concierge ignorait décide alors de venger ce viol sur ce cinquième luron, parasite de ce pentacle infernal. Il le confronte, l’affronte, le violente un tout petit peu trop au point de le trucider, à plat, parti sur le pavé de la ruelle.

Drame maximum. Les quatre acteurs de ce drame, avec un cinquième en gestation s’enferment dans leur appartement et refusent d’ouvrir à la police. Vous pouvez imaginer la situation impossible qui mêle à la fois des fantasmes intellectuels d’intellos frustrés par la vie, les espoirs de jeunes immigrés tout aussi frustrés par la clandestinité, la survie, le fait d’être sans papiers, et bien d’autres choses, sans compter un tout petit peu de catholicisme pour la jeune colombienne et l’absence de tout fantasme religieux pour le jeune albanais, et si fantasme il y avait ce serait un fantasme islamique.

Voilà ce qui arrive quand on remplace le harcèlement sexuel de la frime et du flirt par la complaisance et la licence de la liberté sexuelle du monde actuel de la contraception et du viagra. Le monde est loin d’être prêt à accepter de telles pratiques et il y a encore dans nos rues et nos résidences, y compris de luxe, des barbares qui refusent de ne pas recevoir leur quote-part des plaisirs que les autres se donnent, et un viol est toujours à la portée de chacun, du moins surtout de chaque homme premier venu comme dernier arrivé.


Mais c’est sans compter sur la fermeté des personnes libidineuses libérées des tabous mais qui pourtant vivent leur liberté en cercle absolument clos, même si exhibitionniste en diable, et c’est bien le cas de le dire : le diable lui-même ne saurait résister aux épanchements et débordements de carnalité et de sensualité de certains amants. Mais n’est pas diable qui le veut. Cela se mérite. Et le concierge de cette résidence de luxe de toute évidence ne le mérite pas.

Fin de l’histoire : déportation, prison et qui sait quoi d’autre ! Vive la justice !


Dr. Jacques COULARDEAU

Monday, February 12, 2018

 

Le crime dans la montagne




Vanessa Chevallier vous fera peur à en pleurer, à la Toussaint, à la Noël ou à la Saint Jean, et pire encore à Pâques et à l’Assomption.

Quelque part dans les contreforts de quelque montagne ou dans quelque moyenne montagne, une petite ville de province, capitale de sa petite région et se targuant d’une université, de quelques administrations préfectorales, avec une gare, des relations ferroviaires régulières, la promesse d’un TGV un de ces beaux jours qu’il fera quand le mauvais temps sera fini, on est loin des métropoles, même si parfois on se croit être une métropole, au moins locale.

Tout autour de cette métropole locale des petites villes de quelques centaines ou milliers d’habitants donc l’activité principale est l’agriculture et depuis quelques années les industries fondées sur l’informatique et l’intelligence artificielle qui ne nécessitent qu’un plat à barbe pour une relation satellite, des petites villes qui vivent leur train-train quotidien et hebdomadaire, essayant de sauver leur patrimoine ancien, au moins roman et gothique, parfois gallo-romain ou celtique, et même parfois préglaciaire, avec des grottes de Cro-Magnon ou des Gravettiens, et même à côté, marginalement quelques reste Néanderthaliens.

Et les rivières ont des moulins à eau depuis les Bénédictins et la révolution verte du 10ème siècle après la réforme religieuse du 9ème siècle. Cela donne des populations parfois très anciennes et attachées à des traditions, des coutumes, des droits de passage et des droits d’usage. N’est pas un notable qui veut, et le médecin ou le pharmacien sont bien des notables mais ils n’ont rien à voir avec les vrais notables qui sont dans ces terres, enracinés et même parfois plus qu’enracinés, depuis cinq ou six siècles, pérennisés par la Révolution Française.

Imaginez un de ces nouveaux riches, de ces nouveaux notables, de cette notabilité de robe médicale ou pharmacienne, confrontée à des propriétaires de moulins, de châteaux, de chapelles castrales, et même d’églises ou d’abbayes, au moins de morceaux d’abbayes achetés dans les années 1790s comme biens nationaux dont la vente a financé les guerres révolutionnaires et plus tard les guerres napoléoniennes. Pour déblayer le terrain que tel ou tel nouveau venu veut s’approprier il faudra de la patience ou bien une élimination des récalcitrants par des moyens radicaux.

Bienvenue dans le pays des héritages, des héritiers et des hérédités séculaires et ne plaisantez pas avec leurs biens, même s’ils crèvent parfois la dalle. Leur dignité est dans leur lopin de terre et dans leurs quatre murs vieux parfois de dix siècles.

Entrez dans l’univers de Vanessa Chevallier qui fait preuve de retenue et même de respect devant ces communautés aussi revêches et dures que le granite dont on fait les montagnes.

Dr. Jacques COULARDEAU


DEUXIÈME ÉTAPE

Esprit de clocher criminel : Ne faites pas confiance aux enfants du Bon Dieu et encore moins à ses saints

Ne me dites pas que c’est une petite ville, ni que c’est la montagne moyenne qui veulent ça. Sinon dans une minute vous allez me prétendre qu’il y a des dragons dans les Pyrénées, des loups garous dans le Massif Central et des vampires dans les Alpes. Faites plutôt confiance à Vanessa Chevallier.

Il y a bien plus pire encore que cela dans la tête des mauvais voisins qui s’approprient tout sur leur passage, sur leur mitoyenneté, sur leur voisinage. Rien ne résiste à ces esprits chagrins qui ne sont même pas criminels car ils ont le crime dans le sang et pas dans leur matière grise ou blanche.

Ainsi de pire en pire vous descendrez dans les bas-fonds de cette petite ville et d’un être qui se dit humain et qui est après tout un notable local. Mais ne lui donnez pas la communion sans confession. Il pourrait vous en coûter cher.

Jacques Coulardeau

Deux sœurs.
Une maison de rêve.
Un petit coin de campagne paisible.
Paisible ? Si au début de leur installation, les sœurs Brausch pensent retrouver le domaine familial et renouer avec leurs souvenirs d'enfance, le rêve pour elles va vite tourner au cauchemar.
Le Mal se cache parfois dans la douceur d'un paysage, le long d'une rivière qui vient frapper les pales d'un moulin endormi dans la plaine. Mais le Mal peut prendre plusieurs visages et n'est jamais celui auquel on s'attend.

SUSPENSE ET TERRITORIALITÉ

Quel bonheur de pouvoir lire un premier roman ! Et celui-ci ne dépareille pas à ce plaisir. Il y a une certaine naïveté dans ces personnages, deux femmes essentiellement, et un père de toute façon qui vient juste de mourir et que les deux sœurs enterrent ensemble et ainsi se retrouvent, l’une s’installant dans le moulin du père mais elle était restée pas très loin, l’autre venant la rejoindre et laissant Paris derrière elle, faisant de Paris ce qu’il est profondément, un décor temporaire pour visiteurs toujours éclairs. Y a-t-il des Parisiens de souche, surtout quand ils sont nés là par une sorte d’accident de parcours dans une pérégrination sans fin ?

Mais le roman devient rapidement dans le petit village où nous sommes, presqu’une petite ville de canton provincial écarté, le cadre d’une sinistre querelle territoriale. C’est à toi, je le veux, tu me le donnes où je te tue. Et tout va balancer entre un moulin ancien et un pigeonnier tout aussi ancien, entre une cleptomane pie voleuse et un vautour médical mangeur de chairs. Un peu d’amour pour ces deux sœurs, mais si peu et toujours frustré par une mort soudaine. Le suspense sentimental se double et s’enfle d’un suspense criminel.

Et le meurtrier, si ce n’est pas une meurtrière, fera feu de tout bois, n’hésitera sur aucun investissement sanguinaire, ne reculera devant aucun obstacle charnel. Qu’on s’en débarrasse et laissons au charnier le soin de trier avec un peu d’aide de la gendarmerie. Ce cynisme assassin est pire encore que l’envie criminelle.

Le pire étant que justice sera faite de facto mais pas de jure. Comme on faisait au Moyen Age. Nos villages de la France profonde n’ont toujours pas changé.

Ce qui est le plus troublant, mais aussi fascinant reste le fait que on passe du point de vue d’une sœur à celui de l’autre sœur et qu’entre deux l’auteure se fait redresseuse de récit pour lui donner la direction nécessaire pour aller sinon droit au but, du moins dans la bonne direction. Et ici et là une vue en plongée dans les profondeurs troublantes et obscures du psychisme de ces gens biens sous tous rapports, comme ils disent après le drame qui a surpris tout le monde tellement ces gens-là étaient normaux. Et le pire c’est qu’ils étaient et sont toujours pour les survivants encore plus normaux que normaux, banals comme les fours et les moulins d’autrefois.

Dr Jacques COULARDEAU


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