Vanessa Chevallier vous fera peur à en
pleurer, à la Toussaint, à la Noël ou à la Saint Jean, et pire encore à Pâques
et à l’Assomption.
Quelque
part dans les contreforts de quelque montagne ou dans quelque moyenne montagne,
une petite ville de province, capitale de sa petite région et se targuant d’une
université, de quelques administrations préfectorales, avec une gare, des
relations ferroviaires régulières, la promesse d’un TGV un de ces beaux jours
qu’il fera quand le mauvais temps sera fini, on est loin des métropoles, même
si parfois on se croit être une métropole, au moins locale.
Tout autour
de cette métropole locale des petites villes de quelques centaines ou milliers
d’habitants donc l’activité principale est l’agriculture et depuis quelques
années les industries fondées sur l’informatique et l’intelligence artificielle
qui ne nécessitent qu’un plat à barbe pour une relation satellite, des petites
villes qui vivent leur train-train quotidien et hebdomadaire, essayant de sauver
leur patrimoine ancien, au moins roman et gothique, parfois gallo-romain ou
celtique, et même parfois préglaciaire, avec des grottes de Cro-Magnon ou
des Gravettiens, et même à côté, marginalement quelques reste Néanderthaliens.
Et les
rivières ont des moulins à eau depuis les Bénédictins et la révolution verte du
10ème siècle après la réforme religieuse du 9ème siècle.
Cela donne des populations parfois très anciennes et attachées à des
traditions, des coutumes, des droits de passage et des droits d’usage. N’est
pas un notable qui veut, et le médecin ou le pharmacien sont bien des notables
mais ils n’ont rien à voir avec les vrais notables qui sont dans ces terres,
enracinés et même parfois plus qu’enracinés, depuis cinq ou six siècles,
pérennisés par la Révolution Française.
Imaginez un
de ces nouveaux riches, de ces nouveaux notables, de cette notabilité de robe
médicale ou pharmacienne, confrontée à des propriétaires de moulins, de
châteaux, de chapelles castrales, et même d’églises ou d’abbayes, au moins de
morceaux d’abbayes achetés dans les années 1790s comme biens nationaux dont la
vente a financé les guerres révolutionnaires et plus tard les guerres
napoléoniennes. Pour déblayer le terrain que tel ou tel nouveau venu veut s’approprier
il faudra de la patience ou bien une élimination des récalcitrants par des
moyens radicaux.
Bienvenue
dans le pays des héritages, des héritiers et des hérédités séculaires et ne
plaisantez pas avec leurs biens, même s’ils crèvent parfois la dalle. Leur
dignité est dans leur lopin de terre et dans leurs quatre murs vieux parfois de
dix siècles.
Entrez dans
l’univers de Vanessa Chevallier qui fait preuve de retenue et même de respect
devant ces communautés aussi revêches et dures que le granite dont on fait les
montagnes.
Dr. Jacques
COULARDEAU
DEUXIÈME ÉTAPE
Esprit de clocher criminel : Ne faites
pas confiance aux enfants du Bon Dieu et encore moins à ses saints
Ne me dites pas que c’est une petite ville, ni que c’est la montagne
moyenne qui veulent ça. Sinon dans une minute vous allez me prétendre qu’il y a
des dragons dans les Pyrénées, des loups garous dans le Massif Central et des
vampires dans les Alpes. Faites plutôt confiance à Vanessa Chevallier.
Il y a bien plus pire encore que cela dans la tête des mauvais voisins qui
s’approprient tout sur leur passage, sur leur mitoyenneté, sur leur voisinage.
Rien ne résiste à ces esprits chagrins qui ne sont même pas criminels car ils
ont le crime dans le sang et pas dans leur matière grise ou blanche.
Ainsi de pire en pire vous descendrez dans les bas-fonds de cette petite
ville et d’un être qui se dit humain et qui est après tout un notable local.
Mais ne lui donnez pas la communion sans confession. Il pourrait vous en coûter
cher.
Jacques Coulardeau
Deux sœurs.
Une maison de rêve.
Un petit coin de campagne
paisible.
Paisible ? Si au début de leur
installation, les sœurs Brausch pensent retrouver le domaine familial et
renouer avec leurs souvenirs d'enfance, le rêve pour elles va vite tourner au
cauchemar.
Le Mal se cache parfois dans la
douceur d'un paysage, le long d'une rivière qui vient frapper les pales d'un
moulin endormi dans la plaine. Mais le Mal peut prendre plusieurs visages et
n'est jamais celui auquel on s'attend.
SUSPENSE
ET TERRITORIALITÉ
Quel bonheur de pouvoir
lire un premier roman ! Et celui-ci ne dépareille pas à ce plaisir. Il y a
une certaine naïveté dans ces personnages, deux femmes essentiellement, et un
père de toute façon qui vient juste de mourir et que les deux sœurs enterrent
ensemble et ainsi se retrouvent, l’une s’installant dans le moulin du père mais
elle était restée pas très loin, l’autre venant la rejoindre et laissant Paris
derrière elle, faisant de Paris ce qu’il est profondément, un décor temporaire
pour visiteurs toujours éclairs. Y a-t-il des Parisiens de souche, surtout
quand ils sont nés là par une sorte d’accident de parcours dans une
pérégrination sans fin ?
Mais le roman devient
rapidement dans le petit village où nous sommes, presqu’une petite ville de
canton provincial écarté, le cadre d’une sinistre querelle territoriale. C’est
à toi, je le veux, tu me le donnes où je te tue. Et tout va balancer entre un
moulin ancien et un pigeonnier tout aussi ancien, entre une cleptomane pie
voleuse et un vautour médical mangeur de chairs. Un peu d’amour pour ces deux
sœurs, mais si peu et toujours frustré par une mort soudaine. Le suspense
sentimental se double et s’enfle d’un suspense criminel.
Et le meurtrier, si ce
n’est pas une meurtrière, fera feu de tout bois, n’hésitera sur aucun
investissement sanguinaire, ne reculera devant aucun obstacle charnel. Qu’on
s’en débarrasse et laissons au charnier le soin de trier avec un peu d’aide de
la gendarmerie. Ce cynisme assassin est pire encore que l’envie criminelle.
Le pire étant que
justice sera faite de facto mais pas de jure. Comme on faisait au Moyen Age.
Nos villages de la France profonde n’ont toujours pas changé.
Ce qui est le plus
troublant, mais aussi fascinant reste le fait que on passe du point de vue
d’une sœur à celui de l’autre sœur et qu’entre deux l’auteure se fait
redresseuse de récit pour lui donner la direction nécessaire pour aller sinon
droit au but, du moins dans la bonne direction. Et ici et là une vue en plongée
dans les profondeurs troublantes et obscures du psychisme de ces gens biens
sous tous rapports, comme ils disent après le drame qui a surpris tout le monde
tellement ces gens-là étaient normaux. Et le pire c’est qu’ils étaient et sont
toujours pour les survivants encore plus normaux que normaux, banals comme les
fours et les moulins d’autrefois.
Dr Jacques COULARDEAU
Détails sur le produit
- Format : Format Kindle
- Taille du fichier : 1447 KB
- Nombre de pages de
l'édition imprimée : 514 pages
- Utilisation simultanée de l'appareil : Illimitée
- Editeur : Editions La Dondaine ; 1ère Édition : 2
juillet 2015
- Vendu par : Amazon Media EU SARL
- Langue : Français
- ASIN : B010VYPOWI
- Word Wise : Non activé
- Lecteur
d’écran : Pris en charge
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- Composition améliorée : Activée
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commentaires client : .4.6 étoiles sur 5. 9 commentaires client
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# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 1:15 PM