Wednesday, February 28, 2018

 

The religious check-mating system is mostly kept out of the picture


MOHAMMAD RASOULOF – A MAN OF INTEGRITY – 2017

This film will not be a masterpiece of creative cinematographic fiction. It is closer to a documentary. It is a big bang on the table of political and religious fundamentalism anywhere in the world. The problem is that it stops just before reaching the real cause of this situation in Iran.

It shows in great detail how a man and his family can become ostracized because they are confronted to a company that we understand is a private company, though it could just as well be a state company, and this company wants to buy their land – they have a fish farm – for a reason and a project that are not specified because their activities are not presented. The means this company uses to impose their control and solution is called corruption in any country in the world. They just buy with bribes all those who have some piece of authority in the police, in the administration, in justice, in the prison, and thus they can victimize those they want to get rid of. Any means is possible.


Cut the water to the fish farm. Poison the fish. Bribe the insurance company. Bribe the real estate agency that could buy the farm. Bribe the police and justice including with fake certificates. The man, Reza, ends up in prison. His wife is confronted with problems as the principal of the girl secondary school of the town. His son is provoked by the younger son of the main representative of the company, a certain Abbas. And they will go as far as burning his house down.

In this situation, some like Reza’s wife’s brother tells him to just play the system, play their game. He tries but any approach is taken as a sign of weakness and capitulation. Then he decides to really fight. So he has Abbas arrested on some drug charges for drugs he planted himself in his car and then tipped the police. And since he is going to go through it because it is a first offense he bribes a prison warden and has a special piece of candy delivered to the man, a piece of candy that is supposed to unsettle his stomach till death ensues.


And since everything is known anyway, he becomes a hero but he has to transform the point and that becomes possible. The company suggests he becomes their representative in the area and the political opposition to this corruption suggests he could become the mayor. But what a man of integrity who forces his wife to “borrow” a big sum from the school, under the blanket of course, who plants drugs in the car of a corrupted man for him to be arrested, and who has a poisonous piece of candy delivered to the man in prison!

Peter used to say that “Power Corrupts and Absolute Power Corrupts Absolutely.” Here you have a strange case of that Peter’s Principle. “Since Absolute Power Corrupts Absolutely, to defeat that Corrupted Power you have to use Absolute Corruption.”


But the film never shows the articulation between the cause of this situation which is the absolute theocracy of this Republic, not to speak of the constant provocation and isolation the USA impose onto this country with the first opium grower next door, Afghanistan, and some obvious “leaks” of opium into the country thanks to some more corruption. That’s a little bit regrettable.

Thus this film is a courageous pamphlet but at the same time, it is a little bit short on the analysis of a situation it exposes perfectly.


MOHAMMAD RASOULOF – UN HOMME INTÈGRE – 2017

Ce n’est certainement pas un chef d’œuvre de fiction cinématographique, mais un film coup de poing sur la table de l’intégrisme de quelque sorte que ce soit et où que ce soit. C’est donc un film politique qui se situe en Iran et tente de dénoncer une situation de corruption extrême mais s’arrête avant même d’aborder la vraie cause. Le film ne vise que ceux qui profite d’un certain intégrisme pour manipuler tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir et qui vendent cette parcelle de pouvoir au plus offrant avec dans ce lac infesté de brochets un ou deux requins qui n’hésitent sur rien, ici clairement une compagnie privée, croit-on pouvoir dire bien qu’elle puisse être d’état.

Ladite compagnie, pour des raisons qui ne sont pas claires sinon qu’elle ambitionne d’acheter la terre des paysans ou autres propriétaires terriens de la zone concernée dans le Nord de l’Iran pour y développer leurs activités qui ne sont pas précisées. Elle achète tous les petits bureaucrates de la sécurité ou de l’administration plus tous les élus qu’elle peut convoiter avec des pots de vin, bien qu’en Iran ce soient plutôt des théières de thé noir, pour pouvoir exploiter tout le monde et imposer sa volonté. Ainsi elle contrôle les banques, les compagnies d’assurance, les agences immobilières de toutes sortes, et même les écoles, sans compter, mais cela n’est montré que marginalement, la mosquée locale.


Le représentant local de la Compagnie est un brutal dictatorial qui règne par la terreur. Le fils de ce « monsieur Abbas » est lié à la mosquée locale et à ce titre représente la police religieuse qui inspecte les maisons privées à la recherche d’alcool, d’armes, de drogues, et qui sait de quoi d’autre. C’est cette police religieuse qui interdit l’enterrement dans le cimetière local, musulman mais en plus le seul disponible, les non-musulmans qui sont exclus des écoles et de l’emploi. Cet Abbas se permet de couper l’eau de la ferme piscicole du voisin pour le forcer à vendre. Puis quand cela ne réussit pas à le convaincre de partir, il met le feu à la maison du voisin récalcitrant. La liste des malfaisances de cet être est longue.

Cet homme qui résiste, Reza, et sa famille doivent donc se battre. Certains apprennent lentement, d’autres vite. Certains apprennent trop, d’autres pas assez. Lui va apprendre juste assez pour liquider le bonhomme d’abord en l’impliquant dans un trafic monté d’opium, ce qui le met en prison pour quelques jours bien qu’en fait la peine soit bien plus lourde, mais seulement en cas de récidive. Alors il paie une grosse théière de thé noir à un gardien de la prison pour qu’on lui remette un bonbon, enfin une gâterie qui va lui gâter la vie, en fait lui coûter la vie. Et comme tout se sait Reza devient le héros du village. La compagnie lui propose de devenir leur représentant dans la région. L’opposition politique à cette corruption lui suggère de devenir maire, etc.


Le titre alors devient la plus pure et dure dénonciation de la corruption dans ce pays où un homme intègre doit en fait devenir corrompu et assassin pour réussir à imposer des normes plus justes.

Mais c’est là que le bât blesse car la cause réelle de cette situation est le caractère théocratique de la république d’Iran, mais le film s’arrête juste avant de franchir cette ligne et donc de faire le lien entre la corruption tout azimut de cette société et l’intégrisme religieux qui est à la fois une couverture des opérations louches clandestines et un outil de domination qui permet à ces activités louches d’abord pignon sur rue. C’est donc un film courageux mais insuffisant.


Dr. Jacques COULARDEAU



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