Wednesday, January 20, 2021
Les Amazones qui hantent nos rétines
Michel Caubet
La touche damnée
Suivie de Innocents
(short stories)
Une note interdite, un pianiste
maudit. Un voyage aux quatre coins de l’Europe pour les suivre à la trace. Quel
est le secret de Guido Monticelli, spécialiste mondial de Chopin ? C’est
sa touche damnée.
Avec Innocents, Maria-Stella
d’Azzuro nous fait voyager dans le temps et l’espace, de la Côte d’Argent au
Piémont italien, d’Italie au sultanat d’Oman, des Iles Mascareignes aux ergs du
Sahara, du Cap-Vert aux canaux d’Amsterdam. La beauté y est omniprésente, qui
désarme les guerriers, attendrit les cœurs, ressuscite les morts.
Les innocents veillent, gardiens
de l’harmonie. Ils savent discerner la moindre fausse note, aucun bémol ne leur
échappe. Tant de dangers les guettent ! Où puiseront-ils leur force ?
Il faut que l’imprévu, ou quelque providence, vienne briser la mécanique
implacable du Mal. Alors ils triomphent. Une divinité secrète les protège, et
le conte dévoile le trésor redoutable de ceux qui ont eu l’audace de s’en
remettre à la toute-puissance de l’éternel Amour.
Michel Caubet
Né à Bordeaux, Michel
Caubet a voyagé dès son enfance au gré des pérégrinations d’un père médecin :
Congo-Brazzaville, Algérie, Sénégal. Puis, par goût personnel il a continué ses
errances. Océan Indien : Réunion, Ile Maurice, puis Pacifique :
Nouvelle-Calédonie, Iles Loyauté, sans compter l’Inde, et plusieurs tours
d’Europe en auto-stop. Un Rimbaud des XXe et XXIe siècles.
Les goûts de cet homme
aux semelles de vent, inclassable, le portent vers la poésie, le théâtre, les
langues modernes et anciennes. Traducteur, metteur en scène et acteur, c’est un
touche-à-tout, un polygraphe qui a encore beaucoup de projets d’œuvres en
réserve et mérite d’être enfin découvert.
UNE CRITIQUE
Michel Caubet et les petites filles.
(avec Les Baigneuses de Virginie mATZ)
Le recueil de nouvelles de Michel Caubet, intitulé
« La touche damnée », suivi de « Innocents » (short
stories) a retenu notre attention de critique pour de multiples raisons.
Passons vite sur le style, qui est élégant, fluide, classique. On devine un
lecteur de Maupassant, Tourgueniev, voire une parenté avec la veine surréaliste
d’un Murakami.
Ce qui nous intéresse davantage, ce sont les obsessions de
l’auteur, très en phase avec le mouvement actuel autour de MeToo,
BalanceTonPorc et la vague récente de révélations sur le problème de l’inceste.
Car sur les 9 nouvelles que comporte le recueil (une pour chaque muse ?) 4 ont pour protagonistes une petite fille ou une très jeune fille (la belle Oriana a 16 ans) et dans celle qui clôt le recueil « 14 juillet », une jeune femme séquestrée assiste bien malgré elle à une scène où de petites filles jouent un bien trouble rôle.
Dans « Paquette », une petite fille se lie d’amitié avec un garçon nettement plus âgé, mais le danger vient d’un homme d’âge mûr. La petite fille avertie sait se défendre du prédateur, et l’amitié entre le jeune homme et la petite fille pourra exister. Une autre histoire entre eux, amoureuse celle-là, semble se profiler dans un futur lointain.
Filles et femmes sont d’ailleurs omniprésentes dans le
recueil, et c’est souvent leur beauté qui est mise en exergue. La beauté de
Black Pearl semble effacer toutes les autres comme un « soleil noir »
nervalien chargé de nostalgie.
On trouve dans cet élégant recueil des échos du Le Clézio
des débuts (insertion de panneaux, enseignes et autres logos) et même de
Proust, avec cette Vivonne, rivière imaginaire où la nudité innocente de deux
corps rencontre le soleil.
La nouvelle éponyme, La Touche Damnée, à travers la
malédiction d’un pianiste (n’en disons pas davantage sur cette étrange
disgrâce…) est une réflexion sur l’art : un artiste à travers ses
créations exprime son univers propre, et la virtuosité ne peut tenir lieu
d’univers.
Nous avons pris plaisir à la lecture de ces nouvelles, et
on verrait bien le sympathique couple de La Touche Damnée réapparaître dans une
œuvre plus ample. Et pourquoi pas un roman ?
Maria-Stella
d’A***
Une
note interdite, un pianiste maudit. Un voyage aux quatre coins de l’Europe pour
les suivre à la trace. Quel est le secret de Guido Monticelli, spécialiste
mondial de Chopin ? C’est sa touche damnée.
Avec Innocents,
Maria-Stella d’Azzuro nous fait voyager dans le temps et l’espace, de la
Côte d’Argent au Piémont italien, d’Italie au sultanat d’Oman, des Iles
Mascareignes aux ergs du Sahara, du Cap-Vert aux canaux d’Amsterdam. La beauté
y est omniprésente, qui désarme les guerriers, attendrit les cœurs, ressuscite
les morts.
Les
innocents veillent, gardiens de l’harmonie. Ils savent discerner la moindre
fausse note, aucun bémol ne leur échappe. Tant de dangers les guettent !
Où puiseront-ils leur force ? Il faut que l’imprévu, ou quelque
providence, vienne briser la mécanique implacable du Mal. Alors ils triomphent.
Une divinité secrète les protège, et le conte dévoile le trésor redoutable de
ceux qui ont eu l’audace de s’en remettre à la toute-puissance de l’éternel
Amour.