We have
been, we are, and we will be
We have been, we
still are, and we will always be passengers, guests and pilgrims in this Paris Notre
Dame.
Because it is like
this our culture has thought and devised God. He was, he is, and he will be. It
is this capture of time, both historical and existential, that is the power of man
in his mind, his mental architecture, inalienable except when the appeal of greed sometimes replaces the inspiration of a
project, of some duty well fulfilled, of giving to others because man only
exists in what each one of us in our
inner consciousness, in our souls some would say, in our mental and physical
experience is able to give to others, to all others without any anathematical rejection
of fanatical discrimination.
Our recent past
has alas been discouraging as for this human empathy, and we needed such a
cultural, religious and patrimonial catastrophe of such amplitude to bring people
back together, in unity and much-needed humility.
The reconstruction
will cost at least 5 or 6 billion euros and what was burnt or destroyed is both
irreplaceable and invaluable. And this cost will be the gift of the whole world
to humanity, to human-ness, what this same world would give to rebuilt such
strong symbols as Trafalgar Square, the Golden Gate Bridge, the Brandenburg
Tor, the Kremlin, the Great Wall of China, the harbor of Beira, the city of Machu
Picchu, or the city of Angkor.
But we must not forget
that above all happiness only exists due to the passion that makes us capable
of crossing the ordeals that alone can
make us be humans worthy of their human-ness, worthy of God some would say,
precisely worthy of this happiness.
It is so easy to
forget that bridges do not erase the rivers they cross over and that it’s when
they crumble down that we have to re-learn how to swim, how to paddle or even
to trudge, wade and splosh, at times dishonestly.
Let’s live today
and tomorrow up to our dramas, our mishaps because it is in their melting pot
that we will feed and raise our joys just like as many phoenixes being reborn
from the ashes of our apocalypse
Nous avons été, nous sommes et nous serons
Nous avons été, nous sommes toujours et nous serons à jamais les passagers,
les hôtes et les pèlerins de Notre Dame de Paris.
Car c'est ainsi que notre culture a pensé et inventé Dieu. Il fut, il est,
il sera. C'est cette saisie du temps, historique ou existentiel, qui est la
force de l'homme dans son esprit et son architecture mentale inaliénable, sauf
hélas à l'appât du gain qui parfois remplace le goût du projet, du devoir
accompli, du don à d'autres car l'homme n'est que dans ce que chacun de nous en
son for intérieur, en son âme diront certains, en son vécu mental et physique
est capable de donner aux autres, à tous les autres sans rejet et sans anathème.
La période récente est hélas décourageante dans ce sens et il faut une
catastrophe culturelle, cultuelle et patrimoniale de cette ampleur pour ramener
les gens à l'unité, à la raison, à l'humilité nécessaire.
La reconstruction coûtera au bas mot 5 ou 6 milliards d'euros, et l'irremplaçable
brûlé ou détruit n'a bien sûr pas de prix. Et ce prix sera le don du monde à l’humanité,
à l’humain, comme ce même monde donnerait demain pour reconstruire des symboles
aussi forts que Trafalgar Square, le Golden Gate Bridge, la Brandenburg Tor, le
Kremlin, la Muraille de Chine, le Port de Beira, la ville de Machu Picchu, ou
la ville d’Angkor.
Mais n'oublions surtout pas que le bonheur n'existe que par la passion avec
laquelle nous sommes capables de traverser les épreuves qui seules font de nous
des hommes dignes de ce nom, des hommes dignes de Dieu pour certains, des
hommes dignes justement de ce bonheur.
Il est si facile d'oublier que les ponts ne suppriment pas les rivières
qu'ils enjambent et que c'est quand ils s’écroulent qu'alors nous devons
réapprendre à nager, à caboter et même barboter, hélas avec tous les sens de ce
dernier mot.
Vivons donc aujourd'hui et demain à la hauteur de nos drames, de nos
malheurs car c'est dans ce creuset que nous nourrirons et élèverons nos joies
comme autant de phénix renaissant des cendres de la vie.
Dr. Jacques COULARDEAU
# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 5:10 AM