LES GOGUETTES (EN TRIO MAIS A QUATRE) – LE CHANGEMENT C’EST DOUCEMENT –
2017
C’est amusant,
hilarant, caustique, salement négatif et joliment argumenté en mots et en rimes
qui se font des échos et des répons quasi religieux à la recherche d’un de ces
grands messieurs enterrés au Père Lachaise et que l’on voudrait ressusciter pour
quelques élections à venir. On rêve de l’humour noir de Jacques Duclos. On se
souvient du calme fort et musclé de Maurice Thorez. Sans compter le verbe haut
et scandaleusement unitaire de Georges Marchais. Et bien sûr sans parler de l’humour
noir un peu sémites de Krabsucki, survivant de Buchenwald.
Mais c’est qu’ils
vivent avec leur temps, les Goguettes, à trois ou quatre qu’importe. Ils savent
que les temps ont changé et que le verbe révolutionnaire à la Mélenchon ne mène
aucune part sinon à je ne sais quelle Corée du Nord ou encore le Cuba aussi
carré que cubique des années 1960. Brejnev doit être mort, n’est-il point ?
Et d’ailleurs Staline doit avoir depuis longtemps passé l’arme à droite, bien
sûr.
Alors ils font dans
le chansonnier d’autrefois et ils mordent, griffent, déchiquètent tous les
politiques, tous les sociolitiques, tous les comunicolitiques, et autres
anarchistiques et anarchosyndicalistiques. Tiques et moustiques sur les
mimiques des politiques acrimoniques. Ils n’ont pas encore osé se payer la moustache
stalinienne de Philippe Martinez qui n’a qu’un prénom en commun avec le plus
russe de tous les contreténors, car son répertoire à ce Philippe Martinez qui
rime avec Premier Ministre est plutôt directement sorti des archives de l’université
de Paris 8 Vincennes Saint Denis, vous savez le foutoir pour désœuvrés mentaux
de la famille Tartakowski qui prétendent que la démocratie de la rue se mesure
en milliers de manifestants et en entartages à la crème.
Encore un effort
et dans six mois ils se font chantres de je ne sais quel égalitarisme de
kibboutz et quelle jubilation populaire de kolkhoze, et même de sovkhoze.
Mais ceci étant
dit, c’est un peu passéiste mais c’est amusant, riant et à la peine avec à peu
près tout le monde car après tout il n’y a rien de sérieux dans ce monde et il
n’y a que le rire qui compte et la finesse du chiendent qui envahit nos
jardins. Ils s’en donnent donc à 49.3 cœur joie sur la valse de je ne sais quelle
valseuse dite Emmanuelle, ou est-ce Manuelle, qu’importe pourvu qu’on ait la tête
qui tourne à la polka pointée, vous savez le petit chien qui danse la valse en
courant après sa queue qu’il n’arrive pas à mordre car il a la queue un peu
courte, le toutou pékinois, mais je dois dire que Brel me manque et que j’ai
parfois peur d’avoir un cancer mental quand j’écoute, mais dieux que parfois c’est
amusant. Peut-être que le canard ne se pendrait pas aux nuages du Plat Pays en
écoutant ces refrains malappris et irrévérencieux.
Dansez mesdames,
trémoussez-vous mesdemoiselles, tordez-vous l’arrière train dans un panier à
salade Messieurs qui finirez de toutes façons derrière quelques barreaux et dans
une cellule sans chauffage mais avec l’air conditionnée naturelle. Il n’y a pas
de vitre bien sûr, ni devant, ni derrière, ni entre les trois barreaux qui
valsent dans la lucarne qui sert de fenêtre ou plutôt de vasistas ou de trou à
courant d’air.
Dr. Jacques
COULARDEAU
# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 2:27 PM