Saturday, June 10, 2017
Foreigner-Stranger-Ostracized, L'Autre vaut bien un Opéra
Abstract:
Benjamin Britten. L’étranger, l’enfant et la mort dans ses opéras
Partant de l’opéra Death in Venice (1973) et concluant avec l’opéra The Children’s Crusade (1969), Jacques COULARDEAU remonte dans son étude jusqu’à Peter Grimes (1945) et se penche sur plusieurs thématiques : œuvres adaptées d’Henry James, inspiration religieuse, référence élisabéthaine, ainsi que l’enfant rejeté, exploité, victime.
Il prend ici le terme d’« étranger » dans ses trois acceptions anglaises : « stranger » (inconnu), « estranged » (ostracisé) et « foreigner » (d’un pays étranger). Le thème du rejet négatif ou de la sélection positive mais pour tâche sacrificielle ou calvaire salvateur est absolument central dans l’œuvre de Benjamin Britten qui, musicalement, fait se rencontrer diverses influences modernes ou anciennes, mais surtout qui construit avec ses librettistes des symboliques fortes puisant dans l’héritage roman médiéval. La musique est parfois époustouflante de modernité enracinée dans des traditions séculaires occasionnellement étrangères (Théâtre No du Japon).