L’ENFANT
DE LA COLÈRE
Vanessa
CHEVALLIER
Deux sœurs.
Une maison de rêve.
Un petit coin de
campagne paisible.
Paisible? Si au début de
leur installation, les sœurs Brausch pensent retrouver le domaine familial et
renouer avec leurs souvenirs d'enfance, le rêve pour elles va vite tourner au
cauchemar.
Le Mal se cache parfois
dans la douceur d'un paysage, le long d'une rivière qui vient frapper les pales
d'un moulin endormi dans la plaine. Mais le Mal peut prendre plusieurs visages
et n'est jamais celui auquel on s'attend.
Product
Details
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File Size: 978 KB
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Print Length: 514 pages
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Simultaneous
Device Usage: Unlimited
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Publisher: Editions La Dondaine; 1st edition (July
2, 2015)
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Publication Date: July 2, 2015
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Sold by: Amazon Digital Services, Inc.
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Language: French
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ASIN: B010VYPOWI
·
Amazon.co.uk Pricing
information not available. This title is available to UK customers only.
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Amazon.fr: EUR
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SUSPENSE ET TERRITORIALITÉ
Quel bonheur de pouvoir lire un premier roman ! Et celui-ci ne
dépareille pas à ce plaisir. Il y a une certaine naïveté dans ces personnages,
deux femmes essentiellement, et un père de toute façon qui vient juste de
mourir et que les deux sœurs enterrent ensemble et ainsi se retrouvent, l’une
s’installant dans le moulin du père mais elle était restée pas très loin,
l’autre venant la rejoindre et laissant Paris derrière elle, faisant de Paris
ce qu’il est profondément, un décor temporaire pour visiteurs toujours éclairs.
Y a-t-il des Parisiens de souche, surtout quand ils sont nés là par une sorte
d’accident de parcours dans une pérégrination sans fin ?
Mais le roman devient rapidement dans le petit village où nous sommes,
presqu’une petite ville de canton provincial écarté, le cadre d’une sinistre
querelle territoriale. C’est à toi, je le veux, tu me le donnes où je te tue.
Et tout va balancer entre un moulin ancien et un pigeonnier tout aussi ancien, entre
une cleptomane pie voleuse et un vautour médical mangeur de chairs. Un peu
d’amour pour ces deux sœurs, mais si peu et toujours frustré par une mort
soudaine. Le suspense sentimental se double et s’enfle d’un suspense criminel.
Et le meurtrier, si ce n’est pas une meurtrière, fera feu de tout bois,
n’hésitera sur aucun investissement sanguinaire, ne reculera devant aucun
obstacle charnel. Qu’on s’en débarrasse et laissons au charnier le soin de
trier avec un peu d’aide de la gendarmerie. Ce cynisme assassin est pire encore
que l’envie criminelle.
Le pire étant que justice sera faite de facto mais pas de jure. Comme on
faisait au Moyen Age. Nos villages de la France profonde n’ont toujours pas
changé.
Ce qui est le plus troublant, mais aussi fascinant reste le fait que on
passe du point de vue d’une sœur à celui de l’autre sœur et qu’entre deux
l’auteure se fait redresseuse de récit pour lui donner la direction nécessaire
pour aller sinon droit au but, du moins dans la bonne direction. Et ici et là une
vue en plongée dans les profondeurs troublantes et obscures du psychisme de ces
gens biens sous tous rapports, comme ils disent après le drame qui a surpris
tout le monde tellement ces gens-là étaient normaux. Et le pire c’est qu’ils
étaient et sont toujours pour les survivants encore plus normaux que normaux,
banals comme les fours et les moulins d’autrefois.
Dr Jacques COULARDEAU
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# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 1:01 PM