Jacques Coulardeau at Academia.edu (44)
Le comique de
Voltaire est souvent mélodramatique et larmoyant
THÉÂTRE
COMPLET DE M. DE VOLTAIRE, CONFORME À LA DERNIÈRE ÉDITION, ROME SEPTIÈME –
FACSIMILÉ PAR ULAN PRESS
Discussion
Une seule remarque
formelle : il manque quatre pages (126-127 et 134-135) et une page et
totalement illisible (350).
VOLTAIRE –
L’INDISCRET – 1725 […]
VOLTAIRE – L’ENFANT
PRODIGUE – 1736 […]
VOLTAIRE – LA PRUDE
- 1747 […]
VOLTAIRE – LA FEMME
QUI A RAISON – 1949 […]
VOLTAIRE – NANINE – 1749 […]
ISAAC NEWTON AND JUDAISM […]
Voltaire (1694-1778) me trotte, avec ou sans béquilles, dans la tête depuis
très longtemps, depuis qu’en quatrième ou troisième nous nous passions dans le
lycée municipal de Bordeaux, dit Collège Moderne, les passages expurgés de
Candide fait prisonnier par des pirates qui fouillent de fond en comble le
bateau et ses passagers et passagères. C’était peu de temps avant que l’on
interdise « La Religieuse » (1966-67) de Jacques Calmette, ce film
adapté de Denis Diderot.
Mais une citation de ce Voltaire grand amateur de citations s’impose
aujourd’hui comme une vérité éternelle et pourtant tellement mise en doute.
« La philosophie, la seule
philosophie, cette sœur de la religion, a désarmé des mains que la superstition
avait si longtemps ensanglantées; et l’esprit humain, au réveil de son ivresse,
s’est étonné des excès où l’avait emporté le fanatisme. » (Voltaire, Traité
sur la tolérance, 1763, chapitre IV, «Si la tolérance est dangereuse, et chez
quels peuples elle est permise»)
C’est en notre période cruelle beaucoup plus qu’une simple citation. Et
c’est pour moi maintenant devenu un pèlerinage. Depuis plus de dix ans je
remonte dans un sens et dans l’autre le Boulevard Voltaire de Paris de la Place
de la Nation à la Place de la République de mon hôtel au Syndicat National des
Auteurs et des Compositeurs, bien plus loi il est vrai, rue Taitbout que
j’atteins tout le temps en passant devant la Synagogue de la rue de la
Victoire, ses grilles municipales au garde-à-vous et son CRS dans sa guérite
vitrée de garde 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. J’ai parcouru ainsi ce
boulevard plusieurs centaines de fois et j’ai chaque fois regardé le Bataclan
au point de ne même plus le voir.
Mais l’actualité m’a tout à coup rappelé à la réalité et m’a ré-ouvert les
yeux de la mémoire et j’ai revu ce bâtiment que je ne remarquais plus depuis
longtemps. Et ce Boulevard Voltaire m’est alors apparu comme l’axe suivi le
soir du 13 Novembre 2015 par des commandos en formation de combat armé de
bombes et de religion. Et je suis passé devant le Bataclan et traversé la Place
de la République bien des fois depuis particulièrement dans les mois qui ont
suivi quand de véritables parterres de cierges, bougies, fleurs, messages
chantaient la tolérance et mon projet de traiter du théâtre de Voltaire et de
la philosophie dans ce théâtre se trouva un peu cerné et recentré sur une pièce
devenue au cours des siècles plutôt confidentielle, même si le metteur en scène
et auteur José Valverde la connaît, car il faut bien le dire le théâtre de
Voltaire était un théâtre d’agitprop philosophique en son temps, et parfois
même un peu sentimentalement mélodramatique à la Greuze. Jean Jacques Rousseau
n’était pas beaucoup mieux. On est chez ces auteurs bien loin de Pierre de
Marivaux (1688-1763) ou de Pierre de Beaumarchais (1732-1799). Denis Diderot
(1713-1784) est presque un prodige dans cet ensemble philosophique plus que
dramaturgique.
Mais voilà ici le premier travail sur un certain nombre de comédies qui ne
sont pas parmi l smeilleures pièces de
Voltaire et qui ne laisseront pas beaucoup de gens rêver car ces comédies sont
larmoyantes et pathétiques pour ne pas dire mélodramatiques. Je réserve Mahomet
et Les Guèbres pour Avignon.
# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 2:05 PM