Thursday, November 27, 2014

 

Tous les antismes raciaux les plus dangereux en un seul cocktail.

COMME LES CINQ DOIGTS DE LA MAIN – ALEXANDRE ARCADY – 2009

Bienvenue dans le monde des croisements entre Juifs, Gitans et Algériens de la deuxième génération.

Une ancienne opération immobilière qui aurait du être juteuse à Toulon tourne mal parce que l’un des deux associés juifs prend l’initiative d’envoyer les bulldozers contre le campement gitan installé illégalement sur le terrain. Cet associé juif sera liquidé par son propre associé pour pouvoir récupérer la paix avec les Gitans.

Mais vingt ou trente ans plus tard le fils le plus jeune de la famille juive (ils sont cinq fils) qui a réchappé miraculeusement à l’accident de voiture manipulé qui a coûté la vie à son père, apprend la vérité et décide de se venger des Gitans qui avaient négocié la mort de son père avec l’associé de ce père. Sa vengeance est un un braque qui tourne mal, très mal même puisque deux flics sont tués. Cela se passait à Marseille.

Les quatre autres frères et la mère sont à Paris et le frère qui vient de causer la mort de deux flics monte vers eux après avoir liquidé l’argent du braque dans une filière de blanchiment car il était doublement sale : de l’argent issu des trafics gitans, donc mal acquis, et de plus mal acquis à nouveau par son nouveau détenteur.

Les frères décident de liquider la bande de Gitans menée par le fils du chef de la bande de Toulon du temps de leur père pour pouvoir libérer le frère qu’ils ont enlevé et c’est à quatre donc qu’ils le font. Les armes sont procurées auprès d’un marché noir islamiste, ce qui va de soi pour des Juifs. Ils tueront tous les Gitans, récupèreront leur frère enlevé, mais le frère amateur braqueur mourra sur le terrain. Il s’appelait David, le bien nommé, mais le Gitan « Goliath » a eu sa carotide avec une balle perdue.


Les flics arrivent sur ces entrefaites et la flic en chef, maghrébine de deuxième génération accepte de couvrir le carnage, surtout qu’elle avait la bande dans le collimateur et que le frère tueur de flics est mort. Inch Allah !

L’associé véreux qui avait vendu le père arrive alors à la veillée mortuaire du frère cadet. Il est chassé comme un malpropre, confronté à la vérité enfin connue de tous, et qu’il s’estime heureux car il est vivant quand il sort. Il se pendra peu de temps après et la mère mourra en tenant un an plus tard le bouton de manchette que son mari n’avait pas réussi à trouvé le matin de sa mort et que les frères ont récupéré d’une façon ou d’une autre car dans ce bas monde, rien ne se perd, tout se monnaye.


Cette mort de la mère est symbolique du passage de l’histoire, qui revient avec un goût de sang, à la légende  que l’on racontera aux arrière petits-enfants.

L’histoire – et cela est aussi juif que gitan, et on me dit qu’il en est de même des Maghrébins ou plus généralement des Arabes et même d’une bonne partie des Musulmans – ne se clôt que par le sang et la mort. Seule la mort enterre le passé. Un film particulièrement pas optimiste et qui peut d’une certaine façon nourrir les racismes anti-juifs, anti-gitans et anti-maghrébins. Arcady aurait pu mieux faire.


Dr Jacques COULARDEAU



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