Tuesday, June 25, 2013

 

Le bo bo bling bling féodal qui nous gouverne sans jamais être élu. Mort au CNU!!!

PASCAL BONITZER – CHERCHEZ HORTENSE – 2012

MAIS QUI EST DONC CETTE HORTENSE-LÀ ?

Certains disent bobo, peut-être BOF ! Eh bien quoi ? Il y a aussi des gens comme ça. On doit pouvoir en parler et sans sombrer dans le mélodrame, ce que Bonitzer manque faire deux ou trois fois comme quand Damien et son ami quicidaire sont dans l’escalier l’arme à feu entre eux deux dans le noir avec un soudain éclair et serait-ce une détonation ? Le mélodrame sans lumière, c’est sombre et plutôt glauque, et ça n’a rien d’amusant ou de farcesque. Et ce n’est pas le seul moment.

Et pourtant ce film dit quelque chose sur notre société occidentale en complète décomposition qui ferait frémir une bande de singes macaques affamés confrontés à un chargement de bananes hors d’atteinte dans une cage dorée, pas les singes, mais les bananes. Je ne vais donner que quelques détails sur cette société classe moyenne supérieure des quartiers chics mais sans plus de Paris dont l’épicentre est le Conseil d’Etat au Palais Royal.


D’abord Damien en piteux professeur de civilisation orientale pour chefs d’entreprise sous la coupole du comité central du Parti Communiste Français, Place du Colonel Fabien. Toute une histoire dans un cliché elliptique. J’ai vu dans la vitrine de mon pharmacien Boldolaxine cet après-midi qu’un laxatif efficace s’appelait PC et qu’un PC qui chauffe peut être refroidi avec un laxatif de cheval, une huile minérale vétérinaire. L’ellipse vous donne la courante. Le brillant professeur bafouille, utilise un caractère chinois que le film ne nous donne même pas à voir encore moins à comprendre, sans transcription, un vaque ka’a, peut-être. C’est de la poudre aux yeux. Il quitte son cours avant l’heure sans même s’expliquer ni s’excuser. C’est un goujat pédagogique.

Il y a des coups de pieds au … vous savez quoi… qui se perdent pour ces féodaux autocrates des universités françaises qui font carrière dans une sorte de siphon si bien protégé que rien n’arrive à les expulser ni les remplacer. Nous parlions de constipation juste vant. Ils sont comme des meubles inamovibles, totalement inutiles et vides mais qui ont le titre, la chaire faute de chair, le fauteuil faute du cercueil. Des « gensses » que l’on a oubliés d’enterrer il y a déjà beaucoup d’années. Le portrait de ces profs d’en haut de la Sorbonne et ses quatre universités, ou peut-être Jussieu et sa tour désamiantée est cruel, réaliste et particulièrement mérité. J’en connais tellement de ces personnages d’opérettes universitaires qui ont la musique du savoir mais qui n’auront jamais les paroles car de toute façon ils ne cherchent même pas à les écrire. Alors ils biaisent en biais sans baise-en-ville car cela ne se fait plus dans ce milieu bling bling du préservatif émotionnel et du smartphone spirituel.


Puis il y a son père, piteux Président du Conseil d’Etat qui couche avec qui il veut, y compris des garçons, de café, de restaurant ou simplement de petits années (au-delà de 18 ans quand même car il n’est pas Berlusconi), et qui refuse qu’on l’affuble de quelque étiquette que ce soit : gay d’abord qui sonne aussi faux dans la bouche de Damien que les mots de cinq lettres dans la bouche de son fils Noé, qui n’a que 12 ans lui, puis homosexuel. La liste s’arrête là. Heureusement car on était parti pour tous les genres, orientations sexuelles et même le Saint Frusquin avec elles. C’est d’un minable, et c’est ça qui nous gouverne. Ils veulent avoir le droit de faire n’importe quoi et que personne jamais n’en parle ni s’en offusque car de toute façon tout ce qu’ils font n’a aucune valeur car comme ils diront plus tard ils sont plutôt auto-centrés ou égo-centrés ce qui leur donne la liberté de ne répondre à aucune règle, ne serait-ce que celle de l’amour qui pour eux n’est en définitive qu’une émotion physiologique passagère, transitoire et sans durée, surtout sans permanence ni pertinence.

Puis encore il y a Iva, femme metteuse en scène de théâtre qui peut se permettre de coucher avec les acteurs, de monter n’importe quelle pièce ou adaptation personnelle d’une nouvelle quelconque, surtout russe, se faisant ainsi auteur sur les idées d’un autre qu’elle cannibalise car elle n’a rien à dire d’elle-même, par elle-même, pour elle-même, sinon que puisque c’est du russe on peut faire dans l’esbrouffe du genre baiser les orteils d’une vierge adolescente, ce qui doit enlever toute accusation de pédophilie j’imagine, encore moins de viol : « Monsieur le juge, il m’a violée par les orteils ! »


Mais où va-t-il s’arrêter, notre Bonitzer qui joue le rôle du bonimenteur de foire bon chic bon genre place du Trocadéro ou dans ces environs ? Il n’a pas de limites. Ce pourrait être aussi Place de la Pompe, car c’est le piston qui fait marcher la machine, mais la dite Place de la Pompe était en réfection la dernière fois que j’y suis passé.

Il rutile encore avec son gamin de douze ans, Noé. Rien que l’e nom est une plongée sous-marine dans la culture biblique que certains crétinophiles universitaires considèrent comme en voie de disparition en occident européen. Le pauvre Noé, jeté à la mer, avalé par la baleine de ses parents qui n’ont de parents que le souci du tube de dentifrice bien rebouché après usage, et recraché au sable de je ne sais quel bac à sable pour enfants ayant grandis plus vite que leur âge, un bac à sable qui s’appelle adultère, séparation immédiate, divorce bien sûr, mais le gamin se venge en cachant les cigarettes de la mère, en lui empruntant une montre et en se la faisant braquer à la sortie du collège, en récitant ses conjugaisons latines, qui plus est le verbe aimer, si j’ai bien entendu, comme réponse impertinente à ses parents, ou le quelque chose binaire faisant effet de tels personnages, à la table du petit-déjeuner en catastrophe et à la va-vite tous les matins. Jacques Brel préférait les roses et se moquait des bourgeois et leurs montrait ses parties charnues rebondies arrière. Le Noé sera un fieffé barjot d’ici un an ou deux quand il aura appris à godiller entre les vagues, à surfer sur leur crête.

Si cela ne fait pas un film qui crache du venin, que pourrait-on inventer ? Le film a cependant un flanc fragile car totalement artificiel : la brave Aurore, prétendu immigrée sans papiers des pays de l’ex-Yougoslavie non encore membres de la Communauté Européenne. Elle joue le rôle comme si une chinoise de Shanghai prétendait être une immigrée sans papiers du Tchad ou du Rwanda. Bonjour Georges Fourest et sa Négresse Blonde. On n’a jamais rien inventé.


Si vous voulez vraiment de pas mourir idiot concernant ceux qui nous gouvernent, surtout ceux qui ne sont pas élus mais sont des fonctionnaires féodalement cooptés par les bureaucrates déjà en place, vous devez aller voir ce film. Mangez avant car il est sûr qu’il vous coupera l’appétit, et espérez qu’il ne vous fera pas vomir, car ces singes qui nous gouvernent sont à vomir. Merci Bonitzer.


Dr Jacques COULARDEAU



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