PASCAL BONITZER –
CHERCHEZ HORTENSE – 2012
MAIS QUI EST DONC CETTE HORTENSE-LÀ ?
Certains disent bobo, peut-être BOF ! Eh bien quoi ? Il y a aussi
des gens comme ça. On doit pouvoir en parler et sans sombrer dans le mélodrame,
ce que Bonitzer manque faire deux ou trois fois comme quand Damien et son ami
quicidaire sont dans l’escalier l’arme à feu entre eux deux dans le noir avec
un soudain éclair et serait-ce une détonation ? Le mélodrame sans lumière,
c’est sombre et plutôt glauque, et ça n’a rien d’amusant ou de farcesque. Et ce
n’est pas le seul moment.
Et pourtant ce film dit quelque chose sur notre société occidentale en
complète décomposition qui ferait frémir une bande de singes macaques affamés
confrontés à un chargement de bananes hors d’atteinte dans une cage dorée, pas
les singes, mais les bananes. Je ne vais donner que quelques détails sur cette
société classe moyenne supérieure des quartiers chics mais sans plus de Paris
dont l’épicentre est le Conseil d’Etat au Palais Royal.
D’abord Damien en piteux professeur de civilisation orientale pour chefs
d’entreprise sous la coupole du comité central du Parti Communiste Français,
Place du Colonel Fabien. Toute une histoire dans un cliché elliptique. J’ai vu
dans la vitrine de mon pharmacien Boldolaxine cet après-midi qu’un laxatif
efficace s’appelait PC et qu’un PC qui chauffe peut être refroidi avec un
laxatif de cheval, une huile minérale vétérinaire. L’ellipse vous donne la
courante. Le brillant professeur bafouille, utilise un caractère chinois que le
film ne nous donne même pas à voir encore moins à comprendre, sans
transcription, un vaque ka’a, peut-être. C’est de la poudre aux yeux. Il quitte
son cours avant l’heure sans même s’expliquer ni s’excuser. C’est un goujat
pédagogique.
Il y a des coups de pieds au … vous savez quoi… qui se perdent pour ces
féodaux autocrates des universités françaises qui font carrière dans une sorte
de siphon si bien protégé que rien n’arrive à les expulser ni les remplacer. Nous
parlions de constipation juste vant. Ils sont comme des meubles inamovibles,
totalement inutiles et vides mais qui ont le titre, la chaire faute de chair,
le fauteuil faute du cercueil. Des « gensses » que l’on a oubliés
d’enterrer il y a déjà beaucoup d’années. Le portrait de ces profs d’en haut de
la Sorbonne et ses quatre universités, ou peut-être Jussieu et sa tour
désamiantée est cruel, réaliste et particulièrement mérité. J’en connais
tellement de ces personnages d’opérettes universitaires qui ont la musique du
savoir mais qui n’auront jamais les paroles car de toute façon ils ne cherchent
même pas à les écrire. Alors ils biaisent en biais sans baise-en-ville car cela
ne se fait plus dans ce milieu bling bling du préservatif émotionnel et du
smartphone spirituel.
Puis il y a son père, piteux Président du Conseil d’Etat qui couche avec
qui il veut, y compris des garçons, de café, de restaurant ou simplement de
petits années (au-delà de 18 ans quand même car il n’est pas Berlusconi), et
qui refuse qu’on l’affuble de quelque étiquette que ce soit : gay d’abord
qui sonne aussi faux dans la bouche de Damien que les mots de cinq lettres dans
la bouche de son fils Noé, qui n’a que 12 ans lui, puis homosexuel. La liste
s’arrête là. Heureusement car on était parti pour tous les genres, orientations
sexuelles et même le Saint Frusquin avec elles. C’est d’un minable, et c’est ça
qui nous gouverne. Ils veulent avoir le droit de faire n’importe quoi et que
personne jamais n’en parle ni s’en offusque car de toute façon tout ce qu’ils
font n’a aucune valeur car comme ils diront plus tard ils sont plutôt
auto-centrés ou égo-centrés ce qui leur donne la liberté de ne répondre à
aucune règle, ne serait-ce que celle de l’amour qui pour eux n’est en
définitive qu’une émotion physiologique passagère, transitoire et sans durée,
surtout sans permanence ni pertinence.
Puis encore il y a Iva, femme metteuse en scène de théâtre qui peut se
permettre de coucher avec les acteurs, de monter n’importe quelle pièce ou
adaptation personnelle d’une nouvelle quelconque, surtout russe, se faisant
ainsi auteur sur les idées d’un autre qu’elle cannibalise car elle n’a rien à
dire d’elle-même, par elle-même, pour elle-même, sinon que puisque c’est du
russe on peut faire dans l’esbrouffe du genre baiser les orteils d’une vierge
adolescente, ce qui doit enlever toute accusation de pédophilie j’imagine,
encore moins de viol : « Monsieur le juge, il m’a violée par les
orteils ! »
Mais où va-t-il s’arrêter, notre Bonitzer qui joue le rôle du bonimenteur
de foire bon chic bon genre place du Trocadéro ou dans ces environs ? Il
n’a pas de limites. Ce pourrait être aussi Place de la Pompe, car c’est le
piston qui fait marcher la machine, mais la dite Place de la Pompe était en réfection
la dernière fois que j’y suis passé.
Il rutile encore avec son gamin de douze ans, Noé. Rien que l’e nom est une
plongée sous-marine dans la culture biblique que certains crétinophiles
universitaires considèrent comme en voie de disparition en occident européen.
Le pauvre Noé, jeté à la mer, avalé par la baleine de ses parents qui n’ont de
parents que le souci du tube de dentifrice bien rebouché après usage, et
recraché au sable de je ne sais quel bac à sable pour enfants ayant grandis
plus vite que leur âge, un bac à sable qui s’appelle adultère, séparation
immédiate, divorce bien sûr, mais le gamin se venge en cachant les cigarettes de
la mère, en lui empruntant une montre et en se la faisant braquer à la sortie
du collège, en récitant ses conjugaisons latines, qui plus est le verbe aimer,
si j’ai bien entendu, comme réponse impertinente à ses parents, ou le quelque
chose binaire faisant effet de tels personnages, à la table du petit-déjeuner
en catastrophe et à la va-vite tous les matins. Jacques Brel préférait les
roses et se moquait des bourgeois et leurs montrait ses parties charnues rebondies
arrière. Le Noé sera un fieffé barjot d’ici un an ou deux quand il aura appris
à godiller entre les vagues, à surfer sur leur crête.
Si cela ne fait pas un film qui crache du venin, que pourrait-on
inventer ? Le film a cependant un flanc fragile car totalement artificiel :
la brave Aurore, prétendu immigrée sans papiers des pays de l’ex-Yougoslavie
non encore membres de la Communauté Européenne. Elle joue le rôle comme si une
chinoise de Shanghai prétendait être une immigrée sans papiers du Tchad ou du
Rwanda. Bonjour Georges Fourest et sa Négresse Blonde. On n’a jamais rien
inventé.
Si vous voulez vraiment de pas mourir idiot concernant ceux qui nous
gouvernent, surtout ceux qui ne sont pas élus mais sont des fonctionnaires
féodalement cooptés par les bureaucrates déjà en place, vous devez aller voir
ce film. Mangez avant car il est sûr qu’il vous coupera l’appétit, et espérez
qu’il ne vous fera pas vomir, car ces singes qui nous gouvernent sont à vomir.
Merci Bonitzer.
Dr Jacques COULARDEAU
# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 3:26 PM