Monday, May 20, 2013

 

Le SNAC et la SAES en plein OPEN ACCESS


       


53ème CONGRÈ DE LA SAES – DIJON – 16-17-18 MAI 2013
CONFÉRENCE RECHERCHE : PIERRE MOUNIER, DIRECTEUR ADJOINT DU CENTRE POUR L’ÉDITION ÉLECTRONIQUE OUVERTE (CLÉO)

Dr JACQUES COULARDEAU


Sans entrer dans le détail historique de la dite conférence qui n’a eu que peu de discussion possible et qui, bien que présentée comme un sujet brûlant et contradictoire, n’a fait l’objet que d’une présentation partiale car du seul point de vue de l’orateur, je tiens à faire quelques remarques.

La SAES se serait honorée d’un débat contradictoire, d’une table ronde, d’une initiative bien plus prégnante. En plus la discussion ayant été réduite à dix ou quinze minutes, il n’était pas question d’ouvrir une quelconque boîte un peu complexe.

Le ou les cas mis en avant aux USA ne correspondent pas à la situation française, ne serait-ce que parce que la National Academy of Sciences n’a pas été citée. Elle publie des milliers d’articles de toutes le sciences en ligne et en open access tout en respectant le copyright américain. De même il n’a pas été cité les nombreux éditeurs scientifiques américains ou mondiaux à base américaine (ou parfois originellement européenne) qui pratique l’édition électronique, plus ou moins ouverte. Il n’a pas été cité le système SCRIBD qui permet l’échange de publications en open access. Il n’a pas été cité les sites académiques qui permettent cette mise en ligne en open acces, en particulier www.independent.academie.edu. Le tableau était partiel et partial.

Il faut aussi signaler que l’édition universitaire américaine est extrêmement dynamique et respecte les lois sur le copyright, et donc rémunère ses auteurs qui souvent ne sont pas de l’université concernée. Nous n’avons rien d’équivalent à aucune de ces institutions américaines bien que nous devons signaler que www.independent.academia.edu est ouvert au monde entier et à toutes les langues. Ce site est en open access mais n’est pas un éditeur et donc ne respecte pas les obligations que les éditeurs se doivent de respecter concernant le copyright et le paiement de royalties. La mise en ligne est faite par les auteurs et sous leur seule responsabilité.

Enfin l’orateur n’a pas signalé l’édition en ligne et dans un cadre commercial par Amazon au niveau mondial dans le cadre de sa liseuse et maintenant tablette Kindle : édition gratuite pour l’auteur, ne nécessitant pas un éditeur, Amazon n’étant que le diffuseur mais assurant un paiement de 70% de royalties sur le produit des ventes. Cette solution avait été largement mise en avant par certains auteurs aux journées récentes de la Société des gens de Lettres sur l’édition électronique, et depuis les éditeurs par l’intermédiaire de leur Syndicat National de l’Edition a accepté un accord avec le Conseil Permanent des Ecrivains et quelques autres organisation sur le contrat de l’édition virtuelle. Cela n’a pas été mentionné.

Le cas de la Grande Bretagne ne nous concerne pas non plus car les université d’Oxford et de Cambridge sont des éditeurs scientifiques mondiaux. Le débat autour de qui doit payer si la recherche des universitaires et des chercheurs britanniques est mise en ligne en open access ou pas est typiquement anglaise et ne nous concerne pas. On est en droit même de demander quel est le statut de telle ou telle université britannique, privée, publique, mixte. Ces concepts ne sont pas pertinents pour la Grande Bretagne dans leurs définitions française, et même américaine.

La vision ainsi réduite présentée par l’orateur ne permettait aucune discussion et le temps de toute façon manquait pour cela.

J’aimerais présenter ici quelques remarques sur des points abordés ou non.


DE QUOI LA RECHERCHE PÂTIT-ELLE EN FRANCE ?

Il a été impliqué que c’était de visibilité et d’accessibilité. J’aimerais insister sur quelques autres points préalables à toute discussion, au risque de fâcher.

1- les délais de publications quand les actes d’un colloque ou les chapitres d’un livre collectif sont publiés sont beaucoup trop longs. Le GERAS du temps de Michel Perrin publiait l’année suivante les actes de ses colloques annuels. Cela n’a pas du changer depuis qu’il s’est retiré. L’université Catholique d’Angers a mis environ un an pour publier les actes de son colloque sur la traduction. Le SARI a mis environ un an pour publier son manuel collectif sur la décolonisation. Les deux premiers cas sont papier. Le dernier est en open access et l’année compte de l’appel a contribution à la publication et donc contient le temps de recherche. Voir un article de 2009 sur la campagne électorale de Barack Obama de 2008 être publiée en 2013 semble plutôt surprenante. On pourrait citer d’innombrables cas où les délais sont de 4 ans ou plus.

2- La recherche française pâtit d’un manque de lisibilité internationale du fait de son attachement que je qualifierais de fétichiste à la langue française. Ce n’est pas une langue universitaire au-delà de la France et de ces anciennes colonies (et encore pas toujours ou pas uniquement pour celles-ci). Ce n’est pas une langue internationale qui a un statut approchant ni de près ni de loin l’universalité. Tous les auteurs Américains sont très fiers d’être traduits. Les Français se font une gloire d’être publiés en Français et même qu’en français. Je me souviens de la sortie en séance d’ouverture de Louis Guespin à l’Université Laval pour le XVème Congrès International des Linguistes de 1992, interpellant Claude Hagège qui prononçait la conférence d’ouverture en anglais l’accusant au Québec, lui Français, d’oser parler anglais dans ce congrès international. Avons-nous vraiment changé depuis 1992 ? Nos publications en français seraient comme un enregistrement de nos cours en ultrasons. Pire encore cela nous empêche de participer aux débats internationaux et même nous rend dépendants de traductions, souvent fautives d’ouvrages étrangers. Je me souviens de l’ouvrage « The End of History » de Fukuyama mal traduit par « La fin de l’histoire » alors que le sens est « la finalité de l’histoire », même si dans son dernier chapitre Fukuyama retombe dans le mythe marxiste d’une société future où la démocratie et la liberté seraient totales et où l’histoire s’arrêterait. Ce sens de finalité est beaucoup plus faible dans le mot « fin » que dans le mot « end » et bien sûr ceux qui n’ont pas lu le livre en anglais se eont laissés aller à la vision d’un monde sans problèmes, sans classes et sans histoire.

3- La sélection par des pairs est particulièrement fautive. Si sélection il devait ou devrait y avoir cela devrait être fait par des commissions de lecture indépendantes et donc de spécialistes non universitaires, au moins pour une bonne partie. Comment se fait-il que quelqu’un qui a participé à tous les colloques du GERAS avec une communication publiée dans les actes tous les ans, dès Michel Perrin retiré voit sa proposition pour le colloque suivant refusée et découvre rapidement que son email a été supprimé de la liste des envois automatiques. Est-ce un choix par des pairs ? Y avait-il un passe-droit avant ou y a-t-il une herse après ? Et de toute façon la démocratie et la liberté exige que les avis des lecteurs soient nominaux et publics et que les auteurs concernés aient un droit d’appel. Je me demande ce que font les associations et organismes de lutte pour et de protection des libertés fondamentales.
Aux Editions du temps dans le cadre des volumes de préparation à l’Agrégation consacrés a Shakespeare, tant qu’ils furent dirigés par Maurice Abiteboul certains auteurs ont pu tous les ans proposer un chapitre. Dès que Maurice Abiteboul s’est retiré, ces auteurs ont été écartés. Est-ce une question de qualité ou une question de personne ?
Un appel a contribution est lancé. Une proposition est envoyée, et est acceptée par le comité de sélection. La contribution envoyée (si c’est pour une simple publication) ou encore effectivement présentée (si c’était un colloque avec publication ultérieure) est refusée pour publication avec des raisons on ne peut plus oiseuses. Si c’est en anglais c’est relu par des intégristes expatriés britanniques qui décident que « a lot older » n’est pas acceptable et doit être remplacé par « much older ». Ou bien la contribution est jugée excellente pour sûr mais n’entrant pas parfaitement dans le cadre du projet. Pierre Mounier a défendu le système en prétendant que cela permet d’approfondir des axes de recherche. Il me semble que trop souvent on n’a pas d’approfondissement, encore moins d’élargissement, mais simplement un enfermement. La recherche française pâtit de son manque d’ouverture.


LA RECHERCHE ET LA PUBLICATION

1- Le compte d’auteur de la célèbre défunte Pensée Universelle a trouvé des formes nouvelles d’existence. Vous vous inscrivez à un colloque et les droits d’inscription vous permettront de recevoir un exemplaire des actes : vos droits d’inscription sont en quelque sorte pour les communicants un compte d’auteur déguisé. Si les communicants sont exemptés, alors les droits d’inscription sont une souscription obligatoire. Le compte d’auteur c’est l’auteur payant. L***N (ils sont sensibles à la critique dit-on) pratique cela couramment : les auteurs doivent assurer une vente dûment payée à prix libraire d’un certain nombre de volumes. J’ai connu et rencontré des auteurs qui devaient trouver un niveau de subvention donné pour un volume. Le Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs a accompagné les auteurs plaignants contra L***N il y a déjà longtemps sur le fait qu’il ne payait aucun droit d’auteurs en dessous de mille exemplaires vendus. Les tribunaux l’ont forcé à baisser ce nombre. Mais cinq cents est absurde puisque d’une part il tire le plus souvent en dessous de ce nombre et en flux tendu, c'est-à-dire que s’il a signé pour cinq cents, quand il mettra l’ouvrage aux orties il en aura peut-être effectivement fabriqué cent ou cent cinquante. Le compte d’auteur c’est l’enfer de l’édition.

2- L***N pratique une autre forme en demandant aux organisateurs d’un colloque ou à une institution comme un département universitaire de prendre en charge l’achat à prix libraire et la vente d’un certain nombre de volumes. Outre le flux tendu de juste avant qui permettra à L***N de fabriquer au plus une cinquantaine d’ouvrages en plus de ceux pris par l’institution, on a là exactement le système britannique proposé par le rapport Finch. Et on serait prêt à aller manifester aux Invalides bien sûr vue la validité de notre requête contre ce rapport Finch, alors que nous pratiquons tous les jours cette même chose. Et bien sûr rien ne revient aux auteurs, sauf a commander ses propres exemplaires et les vendre si L***N veut bien en livrer je me souviens d’un ouvrage de Maurice Abiteboul mis en vente par L***N sur Amazon.fr et qu’Amazon.fr n’a jamais été capable de me livrer et m’a finalement après plusieurs mois déclaré que l’ouvrage était indisponible.

3- Le Freemium. Pierre Mounier a proposé sa solution. Il s’agit uniquement d’Open Access. L’auteur ne paie rien. L’institution derrière l’auteur ne paie rien. Il ne s’agit que de revues qui sont portées par des associations ou des unités de recherche rattachées à des départements universitaires. Tous les utilisateurs en Open Access ne paient rien, mais les bibliothèques et autres utilisateurs institutionnels qui vont télécharger la revue paieront une somme modique, incitant ainsi à ne pas lésiner sur ces abonnements. En un an l’organisation Open Edition de Pierre Mounier a collecté ainsi 100,000 euros qui ont alors été redistribués aux diverses revues concernées. Mais rien n’est revenu aux auteurs.

4- Dans les trois cas il y a eu spoliation des droits de l’auteur garantis par la législation internationale sur le copyright ou la législation française sur le droit d’auteur. Dans le premier cas il paie. Dans le deuxième cas il doit diffuser ou il ne touche rien. Dans le dernier cas il ne touche rien. Tôt ou tard il faudra que les auteurs, sur la base des traités de l’OMPI saisissent au niveau mondial l’OMC pour pratiques commerciales illicites. Je ne peux que souhaiter que ce jour arrive et que je le voie. J’ai été de ceux qui ont bataillé pour que l’URSS et ses satellites puis la Chine qui ne respectaient pas le droit d’auteur ou le copyright et n’étaient ni signataires des traités de l’OMPI (Notons que les USA ont été très longtemps dans cette situation jusqu’à Bill Clinton) ni membres de l’OMC pour voir enfin le jour où le cas de l’URSS a été réglé de façon radicale et le cas de la Chine a été réglé de façon négociée. Aujourd’hui l’Europe lance une bataille contre la raison et la propriété intellectuelle d’un domaine particulièrement productif sans vouloir considérer les conséquences éventuelles. L’histoire fera le nécessaire : soit on sombrera dans la stagnation par fuite des cerveaux. Soit on devra reconnaître – un peu tard il est vrai – nos erreurs et les corriger. Quand à récupérer les cerveaux perdus, ce sera une autre affaire car les deux solutions interviendront l’une après l’autre et ce sera la fuite des cerveaux qui entrainera d’ailleurs le mea culpa de l’Europe.




ARGUMENTAIRE SUR LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
CONCERNANT LES PROJETS EIROPÉENS D’OPEN ACCESS OBLIGATOIRE POUR LA RECHERCHE BÉNÉFICIANT DE FONDS PUBLICS

Dr JACQUES COULARDEAU

1- La propriété intellectuelle est une, personnelle et indivisible même si elle couvre deux domaines différents bien que similaires car étant tous les deux la réalisation de la créativité humaine :
a- l’artistique, le littéraire et la pensée spéculative générale ou appliquée des auteurs de toutes sortes.
b- l’industriel et le scientifique des inventions et des inventeurs.

2- Le droit d’auteur (patrimonial et moral), le copyright et les brevets sont des droits de l’homme fondamentaux, de tous et de chacun, à contrôler et bénéficier de son/leur travail intellectuel tout en faisant bénéficier la société des produits de ce travail intellectuel.

3- La propriété intellectuelle, sous toutes ses formes, est devenue le moteur de l’économie du savoir et de la société du savoir pour lesquelles le savoir et donc la propriété intellectuelle sont des moyens de production directs.

4- Ce savoir doit être à la fois partagé dans sa circulation dans le public concerné et protégé dans sa détention par son/ses auteur(s) ou inventeur(s) dans le cadre des traités OMPI et des pratiques de l’OMC.

5- Seule cette protection  peut assurer la pérennité des savoirs minoritaires et la diversité partagée. L’absence de protection entrainerait une loi du marché sauvage qui signifierait la mort à terme rapide de toutes les créativités, pensées ou/et cultures minoritaires par la disparition des créateurs qui produisent ces cultures minoritaires qu’elles soient techniques, scientifiques, spéculatives, artistiques ou culturelles.

6- L’exception culturelle doit être redéfinie comme la diversité pérenne protégée de la pensée et de la créativité humaine.

7- Les technologies modernes et à venir de « virtualisation » (qui n’est en rien une dématérialisation) des produits intellectuels et de leur circulation ne changent rien à la question. Si on veut à la fois un haut niveau de créativité et un haut niveau d’impact économique et social il est indispensable d’inciter tous et chacun à découvrir et accéder sans cesse plus aux œuvres de la créativité humaine et à développer sa/leur propre créativité. Cela implique la circulation la plus large possible

8- Mais il ne peut pas y avoir de créativité véritablement innovante et donc enrichissante pour la société si les créateurs et inventeurs ne peuvent pas bénéficier de leurs œuvres et inventions en vue simplement d’en vivre grâce à une protection et rémunération en fonction de la circulation et de l’utilisation de leurs œuvres et inventions. Sans ces moyens vitaux fondamentaux la créativité innovante deviendrait un vrai privilège seulement permis à ceux qui n’ont pas besoin de cette activité pour vivre.

9- L’Open Access ne change en rien ces principes. Il permet la circulation mais on doit veiller à la protection des droits de l’homme fondamentaux des créateurs, penseurs et inventeurs et à la rémunération de leur contribution à la créativité sociale et économique. L’open Access doit de plus être un choix libre et non une obligation.

10- Si les institutions et les financeurs publics veulent rendre obligatoire cet Open Access à ceux qu’ils financent ils doivent réaliser que cela doit être dûment inscrits dans les contrats liant ces institutions et les créateurs, chercheur et inventeurs qu’ils prennent sous contrat, ce qui reviendrait à priver  ces personnes de leur propriété intellectuelle, et ils doivent également réaliser qu’ils créent ainsi une logique de compétitivité faussée qui poussera les meilleurs créateurs, chercheurs et inventeurs vers le domaine privé où ils seront rémunérés en fonction des utilisations des œuvres et inventions dont ils détiennent la propriété intellectuelle.

11- Cela devrait sans faillir amener les entrepreneurs privés dans et autour de la recherche à exiger que la loi, le Code de la Propriété Intellectuelle, soit modifiée pour leur donner le même privilège sans contreparties pour les auteurs, créateurs, chercheurs et inventeurs. Cela reviendrait à imposer en Europe le statut de copyright le plus extrême, car dans les pays de copyright comme les USA et la Grande Bretagne, les auteurs de la chose écrite et imprimée conserve leur copyright. Dans la situation créée par cette nouvelle logique, même eux perdraient ce droit.

12- Le raisonnement proposé pour la « recherche » une fois accepté n’a aucune raison de ne pas être étendu à tous les domaines de la circulation des œuvres de l’esprit qui reçoivent des fonds publics : le théâtre, la musique, le cinéma, la télévision, la radio, les musées, et la liste n’a pas de fin, sans compter le risque qu’une telle pratique impliquerait : ne plus produire avec des fonds publics dans la perspective d’une mise en ligne en Open Access que des œuvres ne pouvant entraîner aucune protestation d’un segment quelconque du public, en d’autres termes une forme d’autocensure.


Contacts
SNAC - 80, rue Taitbout - 75009 Paris - Tél : 01 48 74 96 30 - snac.fr@wanadoo.fr - www.snac.fr
Dr Jacques COULARDEAU - 8 rue de la Chaussée - 63880 OLLIERGUES - 04 73 95 59 17 - dondaine@orange.fr - http://drjacquescoulardeau.blogspot.fr/ - http://independent.academia.edu/JacquesCoulardeau
Document à consulter :




Commission Européenne/Communiqué de Presse

Données scientifiques: le libre accès aux résultats de é d'innovation en Europe (EXTRAITS)

Commission européenne     Communiqué de presse

 
Bruxelles, le 17 juillet 2012
[…] Les publications et les données scientifiques issues de la recherche financée par des fonds publics seront accessibles plus rapidement à un plus large public, ce qui permettra aux chercheurs et aux entreprises de les exploiter plus facilement. […] À partir de 2014, tous les articles produits avec l'aide de fonds de ce programme devront être mis à disposition en libre accès:
·                     soit immédiatement par l'éditeur, qui les publiera en ligne (approche dite de la «voie dorée»); les coûts de publication engagés pourront être remboursés par la Commission européenne;
·                     soit par les chercheurs, six mois au plus tard après la publication (12 mois pour les sciences sociales et humaines), via des archives libres d'accès (approche dite de la «voie verte»). […] seuls 25 % des chercheurs rendaient leurs données librement accessibles. […]
·                     élever au rang de principe général d'«Horizon 2020» le libre accès aux publications évaluées par les pairs, soit par la publication en libre accès («voie dorée»), soit par l'auto-archivage («voie verte»); […]
·                     aider les chercheurs à remplir leurs obligations en matière de libre accès, et promouvoir une culture du partage. […]
               



PARLEMENT EUROPÉEN
19.3.2013                                                                      B7-0000/2013
PROPOSITION DE RÉSOLUTION (Extrait)
déposée à la suite d'une déclaration de la Commission
conformément à l'article 110, paragraphe 2, du règlement 
sur les négociations en matière de commerce et d'investissement entre l'Union
européenne et les États-Unis d'Amérique (2013/2558(RSP))
Vital Moreira, au nom de la commission du commerce international


Mandat de négociation
[…]
11.        souligne que l'accord doit englober une protection solide des droits de propriété
intellectuelle (DPI), y compris la protection des indications géographiques; considère que d'autres points de divergence dans le domaine des DPI devraient être levés, conformément aux normes de protection internationales; […]
  
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE RELÈVE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE COMME TOUTES LES ŒUVRES DE L’ESPRIT ET CETTE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE EST À LA FOIS LE MOTEUR DE LA CIVILISATION ET DE L’ÉCONOMIE.
À CE TITRE ELLE SE DOIT D’ÊTRE PROTÉGÉE
TOUT COMME LES DÉTENTEURS DE CETTE PROPRIÉTÉ
ET LEURS AYANTS-DROIT.
 
 

Position de la Coalition française sur la feuille de route 
relative au projet d’accord transatlantique (Extrait)

 […] La Coalition française et les Coalitions européennes sont très activement mobilisées auprès de leurs gouvernements, du Parlement européen et de la Commission afin que le mandat prévoie expressément une exclusion des services audiovisuels et autres services culturels du champ des négociations transatlantiques.
Nous considérons que, dans cette perspective, la communication du document politique rédigé par les professionnels et les Ministères concernés dans le cadre du groupe de travail du MAEE serait très utile. […]


18/03/2013                            Communiqué de presse
ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE UNION EUROPÉENNE / ÉTATS-UNIS
L'ÉTAT FRANÇAIS MOBILISÉ POUR LA DÉFENSE DE L’EXCEPTION CULTURELLE


La Coalition française pour la diversité culturelle se réjouit des déclarations du président de la République, François Hollande, et de la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, appelant à la défense de l’exception culturelle dans le cadre des négociations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis.
En soulignant la nécessité d’exclure expressément les services audiovisuels et cinématographiques des négociations qui devraient s’engager d’ici cet été, le président de la République et la ministre de la Culture et de la Communication le rappellent avec raison : il ne s’agit pas de secteurs comme les autres.
Cette volonté ferme des pouvoirs publics français est d’autant plus utile que la Commission Européenne a adopté cette semaine un projet de mandat de négociation extrêmement inquiétant pour l’exception culturelle.
Malgré l’opposition d’Androulla Vassiliou, commissaire en charge de la Culture, et de Michel Barnier, commissaire au Marché intérieur, le Collège des commissaires a malheureusement laissé la porte ouverte à ce que les services audiovisuels et cinématographiques puissent faire l’objet d’engagements de libéralisation.
La Coalition française pour la diversité culturelle s’insurge contre ce double renoncement de la Commission européenne : renoncement à soutenir l’exception culturelle alors même que l’Europe a été le terreau sur lequel le combat pour la diversité culturelle s’est forgé ; renoncement à respecter la Convention de l’UNESCO de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, pourtant ratifiée par l’Union européenne.
Face aux États-Unis qui voudront soutenir au mieux leur industrie audiovisuelle, aujourd'hui leur second poste d’exportation mondiale, la Commission européenne joue un jeu dangereux qui consisterait à faire du secteur culturel une monnaie d’échange et à fragiliser l’ensemble des politiques de soutien à la création audiovisuelle et cinématographique.
La Coalition française pour la diversité culturelle espère que ces prises de position fermes de l'État français seront de nature à rallier d’autres États soucieux de ne pas baisser la garde face à un projet de mandat qui fait fi de la préservation de l’identité culturelle européenne, du dynamisme de la création européenne et du potentiel économique des industries culturelles.
Pour Pascal Rogard, Président de la Coalition Française pour la diversité culturelle, « la position actuelle de la Commission européenne rélève du cynisme et de la schizophrénie : après s'être félicitée en grande pompe en 2006 de la ratification par l'Europe de la Convention de l'UNESCO pour la diversité culturelle, la Commission est prête aujourd'hui à enterrer les principes de l'exception culturelle pour complaire aux milieux d’affaires. » 



A propos de la Coalition française pour la diversité culturelle

Créée en 1997 contre l’A.M.I. (accord multilatéral sur les investissements négocié à l’OCDE), la Coalition Française pour la Diversité Culturelle – anciennement connue sous le nom de Comité de vigilance pour la diversité culturelle – rassemble près de cinquante organisations professionnelles de la culture (cinéma, télévision, spectacle vivant, édition, musique, arts graphiques et plastiques et multimédia) et défend la diversité culturelle face aux négociations commerciales internationales.

La Coalition coordonne les objectifs que veulent défendre ensemble les professionnels auprès des pouvoirs publics français, européens et internationaux  notamment la défense de la capacité des Etats à mettre en place, à développer et à adapter leurs politiques culturelles, tous secteurs confondus, le maintien de la culture en dehors des accords de commerce internationaux et des engagements de libéralisation dans le cadre de l’OMC, la mise en œuvre de la Convention UNESCO de 2005.

La Coalition française assure la coordination des actions menées au nom des Coalitions européennes pour la diversité culturelle (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Irlande, Hongrie, Italie, Portugal, Slovaquie, Suède, Royaume Uni ainsi que la Suisse) et elle est membre fondateur de la Fédération Internationale des Coalitions pour la Diversité Culturelle (FICDC), créée en septembre 2007, qui regroupe 43 Coalitions issues de tous les continents et représentant au total plus de 600 organisations professionnelles de la culture.





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