COMMENT NE RIEN
COMPRENDRE
À L’APOCALYPSE DE
SAINT JEAN
1- Traiter le
texte comme si c’était un texte dicté par Dieu lui-même à son disciple et
évangéliste. Pourquoi donc Dieu parlerait-il Grec à un disciple juif d’Israël ?
Au mieux dans cette perspective Jean de Patmos a traduit la langue de Dieu qui
d’ailleurs n’a aucune raison d’être de l’hébreu plus que du Chinois.
2- Traiter ce
texte comme un pur texte poétique et littéraire. Il est certes écrit avec style
et les patterns, Gestalten, figures, motifs, etc., sont certes élaborés et
conformes à des styles littéraires de l’époque, plutôt grecs d’ailleurs qu’Hébreu
car Jean de Patmos était en détention depuis pas mal de temps en Grèce justement.
Sa caractéristique personnelle première est qu’il est flexible, malléable,
capable de s’adapter au milieu où il se trouve. Et pourtant traiter ce texte
comme un simple texte littéraire c’est n’en faire qu’une œuvre d’imagination,
ce qu’il n’est pas. Il reprend des textes anciens de l’Ancien Testament. Il se
fait l’écho d’un style et d’un genre courant dans les siècles qui le précède et
qui le suivent, le genre ou style apocalyptique. Avec deux dimensions : la
révélation d’une vérité qui vient de loin ; et la vision d’une fin du
monde et de l’humanité tels qu’on les connaît. Cela explique l’ambiguïté du titre
du livre du Nouveau Testament en français, à savoir L’Apocalypse alors que la
version anglaise préfère le sens Grec de Révélation. Il n’empêche que des
apocalypses chrétiennes, juives ou autres sont myriades dans les siècles qui
nous concernent. Personnellement je pense que deux grands mythes de cette
tradition bibliques ont des racines dans l’histoire géologique ancienne :
le déluge qui correspond à la montée des eaux de 120 mètres après la glaciation
avec tout le changement climatique que cela implique ; l’apocalypse et
cette vision de la fin du monde qui est l’écho des grands accidents géologiques
d’au moins cinquante mille ans transmis par la mémoire collective :
éruptions volcaniques, météorites, tremblements de terre, et bien d’autres
encore sans compter les tsunamis causés par certaines éruptions volcaniques
sous-marines.
3- Traiter ce
texte comme un simple document historique sur la période pendant laquelle il a
été écrit ce qui refuse de considérer la valeur littéraire et donc les
connections à d’autres textes du même genre. Cela bien sûr refuse aussi toute
valeur religieuse.
Ces trois
approches ont toutes les trois tort. Les quatre remarques suivantes sont
valables simultanément.
1- l’auteur est
inspiré par sa foi et sa religion, anciennement juive et devenue
progressivement chrétienne. Pour lui il y a vraiment croyance en Dieu d’abord
et en la possibilité pour lui d’être en relation directe avec son Dieu, donc de
représenter la parole de Dieu au-delà de toute considération linguistique.
2- Il reflète
entièrement – et inconsciemment – la vision du monde de son temps et donc les
événements importants qui ont marqué son époque et qui sont encore dans la
mémoire collective : montée des eaux, changement climatiques, événements
cosmiques, etc.
3- Il reflète
tout aussi directement et ce probablement beaucoup moins inconsciemment le monde
politique dans lequel il vit et donc les événements politiques, sociaux,
religieux de l’Empire Romain et d’Israël de son vivant, mais aussi des
décennies qui suivront sa mort car le texte n’est en rien prouvé comme écrit
par le seul Jean de Patmos et comme n’ayant ^pas été modifié par la suite par d’autres.
4- Le texte en
plus est lu aujourd’hui par des hommes du 21èùe siècle pour qui les mots des
versions successives anciennes, grecs, latins, et toutes les langues vernaculaires
depuis la Vulgate, ont changé de sens et de valeur probablement tous les deux
ou trois cents ans. Même la version grecque aujourd’hui est en grec moderne et
pas en grec ancien. Certes on peut revenir au grec ancien, mais est-on sûr de
la valeur des mots de ce grec ancien au premier siècle après Jésus Christ ?
Pour Jean quatre
langues au moins se télescopent : l’hébreu ancien de la religion juive et
de l’Ancien Testament ; l’araméen et peut-être quelques autres langues
sémitiques comme le syriaque, langues sémitiques courantes de Jésus, des
apôtres et des évangélistes ; le grec qui était la langue des lettrés et
des cadres intellectuels, médicaux et autres de l’empire romain en Palestine et
au Moyen Orient (voir Luc qui était médecin ; enfin le latin qui était la
langue administrative de l’empire et donc de Ponce Pilate et autres gouverneurs
et des légions romaines (voir Matthieu qui était inspecteur ou collecteur des
impôts. Le texte de Jean Patmos est donc nécessairement et en l’absence de toute
étude systématique au croisement de ces quatre langues dont bien sûr nous n’avons
ni enregistrements, ni dictionnaires, ni description lexicale, sémantique,
syntaxique ou autres. On a au mieux pour certaines des grammaires et des textes
de l’époque, mais peut-on être sûr que le latin des gouverneurs et des légions
de l’empire au Moyen Orient ou en Israël était aussi pur que le latin de Rome,
de Cicéron et de Sénèque ? Poser la question c’est y répondre.
C’est pourquoi je
vous propose de découvrir des versions françaises réécrites ou retraduites. Les
réécritures sont faites pour la performance de scène ou l’enregistrement audio,
avec ou sans musique. Les retraductions sont faites pour éventuellement en
revenir à un sens originel plus juste, en l’absence cependant d’une véritable
exégèse diachronique scientifique du grec ancien dont les traducteurs sont
partis. Et de toute façon la traduction est nécessairement une trahison. Plus
poétique ou plus juste ces versions sont cependant faites pour être lues,
relues, écoutées, réécoutées, en un mot appréciées dans le monde d’aujourd’hui.
Dr. Jacques
COULARDEAU
Le creuset de
l'imaginaire fantastique
Jean de Patmos
L’Apocalypse de Jésus
Christ
Atelier de Grec Biblique du
Diocèse de Poitiers
Traduction :
Ingrid Auriol, Katy Breuil, Michel Caubet,
Jean Couprie, Jacques Lefebvre, Odile de Loynes.
La
couverture a été réalisée par le graphiste Jean-Paul
Chabrier.
Véronique Ragagnon, gemmologue, pour les pierres précieuses
Edition
KDP Amazon Kindle
Editions La Dondaine
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Jacques Coulardeau
L’APOCALYPSE SELON SAINT JEAN
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EUR 6.34 TTC
Jacques Coulardeau & Kévin
Thorez
L’APOCALYPSE SELON SAINT JEAN
Interprétation Jacques
Coulardeau
Musique Kévin Thorez
MP3
Durée totale : 1:54:54
ASIN: B00CY4R1W0
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Jacques
Coulardeau & Kévin Thorez
YouTube
L'Apocalypse
selon Saint Jean
Aria de la
pureté de la Jérusalem messianique
Jacques
Coulardeau & Kévin Thorez
L'Apocalypse
selon Saint Jean
1.
L'Apocalypse
selon Saint Jean - extrait officiel
5:02
2.
Pureté
de la Jérusalem messianique (L’Apocalypse selon Saint-Jean) 3:12
3.
Apocalypse
selon Saint Jean (extrait 1ère partie) 0:53
4.
Apocalypse
selon Saint Jean (extrait 2ème partie) 1:02
5.
Apocalypse
selon Saint Jean (extrait 3ème partie) 0 :59
# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 1:07 PM