Friday, February 09, 2018

 

L'Apocalypse de Saint Jean est tellement plus qu'un texte biblique


COMMENT NE RIEN COMPRENDRE
À L’APOCALYPSE DE SAINT JEAN

1- Traiter le texte comme si c’était un texte dicté par Dieu lui-même à son disciple et évangéliste. Pourquoi donc Dieu parlerait-il Grec à un disciple juif d’Israël ? Au mieux dans cette perspective Jean de Patmos a traduit la langue de Dieu qui d’ailleurs n’a aucune raison d’être de l’hébreu plus que du Chinois.

2- Traiter ce texte comme un pur texte poétique et littéraire. Il est certes écrit avec style et les patterns, Gestalten, figures, motifs, etc., sont certes élaborés et conformes à des styles littéraires de l’époque, plutôt grecs d’ailleurs qu’Hébreu car Jean de Patmos était en détention depuis pas mal de temps en Grèce justement. Sa caractéristique personnelle première est qu’il est flexible, malléable, capable de s’adapter au milieu où il se trouve. Et pourtant traiter ce texte comme un simple texte littéraire c’est n’en faire qu’une œuvre d’imagination, ce qu’il n’est pas. Il reprend des textes anciens de l’Ancien Testament. Il se fait l’écho d’un style et d’un genre courant dans les siècles qui le précède et qui le suivent, le genre ou style apocalyptique. Avec deux dimensions : la révélation d’une vérité qui vient de loin ; et la vision d’une fin du monde et de l’humanité tels qu’on les connaît. Cela explique l’ambiguïté du titre du livre du Nouveau Testament en français, à savoir L’Apocalypse alors que la version anglaise préfère le sens Grec de Révélation. Il n’empêche que des apocalypses chrétiennes, juives ou autres sont myriades dans les siècles qui nous concernent. Personnellement je pense que deux grands mythes de cette tradition bibliques ont des racines dans l’histoire géologique ancienne : le déluge qui correspond à la montée des eaux de 120 mètres après la glaciation avec tout le changement climatique que cela implique ; l’apocalypse et cette vision de la fin du monde qui est l’écho des grands accidents géologiques d’au moins cinquante mille ans transmis par la mémoire collective : éruptions volcaniques, météorites, tremblements de terre, et bien d’autres encore sans compter les tsunamis causés par certaines éruptions volcaniques sous-marines.

3- Traiter ce texte comme un simple document historique sur la période pendant laquelle il a été écrit ce qui refuse de considérer la valeur littéraire et donc les connections à d’autres textes du même genre. Cela bien sûr refuse aussi toute valeur religieuse.


Ces trois approches ont toutes les trois tort. Les quatre remarques suivantes sont valables simultanément.

1- l’auteur est inspiré par sa foi et sa religion, anciennement juive et devenue progressivement chrétienne. Pour lui il y a vraiment croyance en Dieu d’abord et en la possibilité pour lui d’être en relation directe avec son Dieu, donc de représenter la parole de Dieu au-delà de toute considération linguistique.

2- Il reflète entièrement – et inconsciemment – la vision du monde de son temps et donc les événements importants qui ont marqué son époque et qui sont encore dans la mémoire collective : montée des eaux, changement climatiques, événements cosmiques, etc.

3- Il reflète tout aussi directement et ce probablement beaucoup moins inconsciemment le monde politique dans lequel il vit et donc les événements politiques, sociaux, religieux de l’Empire Romain et d’Israël de son vivant, mais aussi des décennies qui suivront sa mort car le texte n’est en rien prouvé comme écrit par le seul Jean de Patmos et comme n’ayant ^pas été modifié par la suite par d’autres.

4- Le texte en plus est lu aujourd’hui par des hommes du 21èùe siècle pour qui les mots des versions successives anciennes, grecs, latins, et toutes les langues vernaculaires depuis la Vulgate, ont changé de sens et de valeur probablement tous les deux ou trois cents ans. Même la version grecque aujourd’hui est en grec moderne et pas en grec ancien. Certes on peut revenir au grec ancien, mais est-on sûr de la valeur des mots de ce grec ancien au premier siècle après Jésus Christ ?

Pour Jean quatre langues au moins se télescopent : l’hébreu ancien de la religion juive et de l’Ancien Testament ; l’araméen et peut-être quelques autres langues sémitiques comme le syriaque, langues sémitiques courantes de Jésus, des apôtres et des évangélistes ; le grec qui était la langue des lettrés et des cadres intellectuels, médicaux et autres de l’empire romain en Palestine et au Moyen Orient (voir Luc qui était médecin ; enfin le latin qui était la langue administrative de l’empire et donc de Ponce Pilate et autres gouverneurs et des légions romaines (voir Matthieu qui était inspecteur ou collecteur des impôts. Le texte de Jean Patmos est donc nécessairement et en l’absence de toute étude systématique au croisement de ces quatre langues dont bien sûr nous n’avons ni enregistrements, ni dictionnaires, ni description lexicale, sémantique, syntaxique ou autres. On a au mieux pour certaines des grammaires et des textes de l’époque, mais peut-on être sûr que le latin des gouverneurs et des légions de l’empire au Moyen Orient ou en Israël était aussi pur que le latin de Rome, de Cicéron et de Sénèque ? Poser la question c’est y répondre.

C’est pourquoi je vous propose de découvrir des versions françaises réécrites ou retraduites. Les réécritures sont faites pour la performance de scène ou l’enregistrement audio, avec ou sans musique. Les retraductions sont faites pour éventuellement en revenir à un sens originel plus juste, en l’absence cependant d’une véritable exégèse diachronique scientifique du grec ancien dont les traducteurs sont partis. Et de toute façon la traduction est nécessairement une trahison. Plus poétique ou plus juste ces versions sont cependant faites pour être lues, relues, écoutées, réécoutées, en un mot appréciées dans le monde d’aujourd’hui.

Dr. Jacques COULARDEAU


Le creuset de l'imaginaire fantastique

Jean de Patmos
L’Apocalypse de Jésus Christ
Atelier de Grec Biblique du Diocèse de Poitiers
Traduction :
Ingrid Auriol, Katy Breuil, Michel Caubet,
Jean Couprie, Jacques Lefebvre, Odile de Loynes.
La couverture a été réalisée par le graphiste Jean-Paul Chabrier.
Véronique Ragagnon, gemmologue, pour les pierres précieuses
Edition KDP Amazon Kindle
Editions La Dondaine
ASIN: B014Y4BE0C      EUR 5,20                                $5.83

Jacques Coulardeau
L’APOCALYPSE SELON SAINT JEAN
Amazon Kindle
Editions La Dondaine
ASIN : B00D5YL2W8
Prix sur Amazon.fr : EUR 6.34 TTC

Jacques Coulardeau & Kévin Thorez
L’APOCALYPSE SELON SAINT JEAN
Interprétation Jacques Coulardeau
Musique Kévin Thorez
MP3
Durée totale : 1:54:54
ASIN: B00CY4R1W0
Amazon.fr: EUR 9,99

Jacques Coulardeau & Kévin Thorez
YouTube
L'Apocalypse selon Saint Jean
Aria de la pureté de la Jérusalem messianique


Jacques Coulardeau & Kévin Thorez
L'Apocalypse selon Saint Jean
1.      L'Apocalypse selon Saint Jean - extrait officiel     5:02
2.      Pureté de la Jérusalem messianique (L’Apocalypse selon Saint-Jean)      3:12
3.      Apocalypse selon Saint Jean (extrait 1ère partie)     0:53
4.      Apocalypse selon Saint Jean (extrait 2ème partie)  1:02
5.      Apocalypse selon Saint Jean (extrait 3ème partie)     0 :59


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