Chaque civilisation humaine a
produit dans sa phase de genèse une vision de spiritualité qui entrait en communication
avec des forces dépassant l’humain et qu’elles ont identifié comme des esprits,
des dieux avec lesquels des échanges ritualisés étaient nécessaires. Dans le
creuset des trois religions qui naîtront de la terre sémite, un creuset qui
englobe le plateau iranien et la Mésopotamie indo-européenne (un bien vilain
mot pour désigner les langues iraniennes anciennes dont les langues indo-européennes
à l’ouest et indo-aryennes à l’est naîtront) qu’il serait plus juste d’appeler
irano-sumérienne, un monothéisme va se développer selon trois directions
qui cependant toutes posent la fin du monde, un jugement dernier et donc une
apocalypse dont le sens est révélation.
Le maître du verbe de mémoire, d’histoire,
de généalogie, de savoir et bien sûr de religion dans cette tradition
irano-sumérienne est le Rsi, le maître du verbe, celui qui sait, qui parle avec
les esprits et les morts, qui se souvient de tout et en particulier des lois
communes et des savoirs de survie.
Ce sont les deux traditions judaïque
et chrétienne qui décrivent avec le plus de détail cette révélation de la
destinée finale de l’humanité et de son salut, du moins du salut de ceux qui le
méritent. La tradition chrétienne attache cette vision à Saint Jean ou Jean de
Patmos largement empruntée à plusieurs visions de l’Ancien Testament judaïque,
Isaïe et Ezéchiel notamment, sans compter les traditions zoroastrienne et
sumérienne anciennes.
Il serait cependant faux de penser
que seules ces deux – ou trois – religions ont produit une vision de la fin du
monde. Les Mayas en particulier ont une telle vision. Mais les Celtes et les
traditions germaniques anciennes avaient elles aussi une tradition identique, Ragnarök
pour les Norois.
Ne nous y trompons pas. Ces visions
apocalyptiques sont la reprise dans le futur de la vision apocalyptique du
déluge qui elle-même reprend la tradition de création du monde à partir d’un
univers entièrement sans lumière et aquatique. Le déluge est une façon de voir
la purification par la destruction qui remonte à la genèse elle-même. L’Apocalypse
de Jean de Patmos elle aussi est plongée dans un déluge qui protège la femme
enceinte du dragon et de la bête. Cette vision de l’immensité aqueuse,
protectrice ou purificatrice du monde correspond bien sûr à la longue période
de plus de 10 000 ans après la glaciation jusqu’à l’ère chrétienne où les eaux
vont monter de cent vingt mètres engloutissant les plateformes continentales
occupée de vie végétale et animale depuis au moins quinze mille ans du fait de
la glaciation justement, et entrainant
des dérèglements des débits fluviaux causant des inondations récurrentes.
Cette vision apocalyptique quasiment
universelle, car la glaciation et le dégel l’ont été, est le creuset ou le
moule mentaux et spirituels dans lesquels la littérature fantastique plonge ses
racines et son inspiration. Il est important aujourd’hui de revenir à la lettre
ancienne et de retrouver le verbe d’il y a au moins vingt siècles.
Dr Jacques Coulardeau
Atelier de Grec Biblique du Diocèse de Poitiers
Traduction :
Ingrid Auriol, Katy Breuil,
Michel Caubet,
Jean Couprie, Jacques Lefebvre, Odile de Loynes.
L’Apocalypse enfin révélée !
Ecrite à la fin du premier siècle de notre ère, cette œuvre prophétique, un des
piliers de la littérature chrétienne et du Nouveau Testament, n’existait pas
encore en langue française dans une traduction fiable, fidèle, et qui respecte
le style et les intentions de l’auteur, Jean de Patmos, « le disciple que
Jésus aimait ».
La signification profonde de ce livre,
perdue vers le VIIIe siècle, quand l’Église dut rechercher la
protection des rois francs pour assurer sa survie, est enfin restituée par une
équipe de spécialistes du grec biblique. Soucieux d’offrir au public le plus
large les secrets de cette œuvre majeure,
ils ont fait appel aux commentateurs antiques, qui en détenaient encore
les clés, mais aussi aux ressources les plus modernes de la linguistique et de
l’exégèse biblique.
Sceau après sceau, le livre se révèle
enfin pour éclairer le lecteur de sa lumière éclatante sur les destinées du
monde.
La couverture a été
réalisée par le graphiste Jean-Paul
Chabrier.
Remerciements à Véronique Ragagnon, gemmologue, pour ses précieuses remarques
concernant les pierres.
Edition KDP Amazon
Kindle
Gestion Editions : La Dondaine, 8 rue de la Chaussée, 63880 Olliergues
(Puy de Dôme)
ISBN – 2-905831-28-4
ASIN: B014Y4BE0C EUR 5,20 $5.83
Publisher: Editions La Dondaine; 1 edition (September 4, 2015)
Publication Date: September 4, 2015
Sold by: Amazon Digital Services, Inc.
# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 12:52 PM