Sunday, February 12, 2017

 

Michel Caubet au rendez-vous de Jean de Patmos



Chaque civilisation humaine a produit dans sa phase de genèse une vision de spiritualité qui entrait en communication avec des forces dépassant l’humain et qu’elles ont identifié comme des esprits, des dieux avec lesquels des échanges ritualisés étaient nécessaires. Dans le creuset des trois religions qui naîtront de la terre sémite, un creuset qui englobe le plateau iranien et la Mésopotamie indo-européenne (un bien vilain mot pour désigner les langues iraniennes anciennes dont les langues indo-européennes à l’ouest et indo-aryennes à l’est naîtront) qu’il serait plus juste d’appeler irano-sumérienne, un monothéisme va se développer selon trois directions qui cependant toutes posent la fin du monde, un jugement dernier et donc une apocalypse dont le sens est révélation.

Le maître du verbe de mémoire, d’histoire, de généalogie, de savoir et bien sûr de religion dans cette tradition irano-sumérienne est le Rsi, le maître du verbe, celui qui sait, qui parle avec les esprits et les morts, qui se souvient de tout et en particulier des lois communes et des savoirs de survie.


Ce sont les deux traditions judaïque et chrétienne qui décrivent avec le plus de détail cette révélation de la destinée finale de l’humanité et de son salut, du moins du salut de ceux qui le méritent. La tradition chrétienne attache cette vision à Saint Jean ou Jean de Patmos largement empruntée à plusieurs visions de l’Ancien Testament judaïque, Isaïe et Ezéchiel notamment, sans compter les traditions zoroastrienne et sumérienne anciennes.

Il serait cependant faux de penser que seules ces deux – ou trois – religions ont produit une vision de la fin du monde. Les Mayas en particulier ont une telle vision. Mais les Celtes et les traditions germaniques anciennes avaient elles aussi une tradition identique, Ragnarök pour les Norois.

Ne nous y trompons pas. Ces visions apocalyptiques sont la reprise dans le futur de la vision apocalyptique du déluge qui elle-même reprend la tradition de création du monde à partir d’un univers entièrement sans lumière et aquatique. Le déluge est une façon de voir la purification par la destruction qui remonte à la genèse elle-même. L’Apocalypse de Jean de Patmos elle aussi est plongée dans un déluge qui protège la femme enceinte du dragon et de la bête. Cette vision de l’immensité aqueuse, protectrice ou purificatrice du monde correspond bien sûr à la longue période de plus de 10 000 ans après la glaciation jusqu’à l’ère chrétienne où les eaux vont monter de cent vingt mètres engloutissant les plateformes continentales occupée de vie végétale et animale depuis au moins quinze mille ans du fait de la glaciation justement,  et entrainant des dérèglements des débits fluviaux causant des inondations récurrentes.

Cette vision apocalyptique quasiment universelle, car la glaciation et le dégel l’ont été, est le creuset ou le moule mentaux et spirituels dans lesquels la littérature fantastique plonge ses racines et son inspiration. Il est important aujourd’hui de revenir à la lettre ancienne et de retrouver le verbe d’il y a au moins vingt siècles.

Dr Jacques Coulardeau




Atelier de Grec Biblique du Diocèse de Poitiers
 Traduction :
Ingrid Auriol, Katy Breuil, Michel Caubet,
Jean Couprie,  Jacques Lefebvre, Odile de Loynes.

L’Apocalypse enfin révélée ! Ecrite à la fin du premier siècle de notre ère, cette œuvre prophétique, un des piliers de la littérature chrétienne et du Nouveau Testament, n’existait pas encore en langue française dans une traduction fiable, fidèle, et qui respecte le style et les intentions de l’auteur, Jean de Patmos, « le disciple que Jésus aimait ».
La signification profonde de ce livre, perdue vers le VIIIe siècle, quand l’Église dut rechercher la protection des rois francs pour assurer sa survie, est enfin restituée par une équipe de spécialistes du grec biblique. Soucieux d’offrir au public le plus large les secrets de cette œuvre majeure,  ils ont fait appel aux commentateurs antiques, qui en détenaient encore les clés, mais aussi aux ressources les plus modernes de la linguistique et de l’exégèse biblique.
Sceau après sceau, le livre se révèle enfin pour éclairer le lecteur de sa lumière éclatante sur les destinées du monde.

La couverture a été réalisée par le graphiste Jean-Paul Chabrier.

Remerciements à Véronique Ragagnon, gemmologue, pour ses précieuses remarques concernant les pierres.

Edition KDP Amazon Kindle
Gestion Editions : La Dondaine, 8 rue de la Chaussée, 63880 Olliergues (Puy de Dôme)
ISBN – 2-905831-28-4
ASIN: B014Y4BE0C       EUR 5,20                                $5.83
Publisher: Editions La Dondaine; 1 edition (September 4, 2015)
Publication Date: September 4, 2015

Sold by: Amazon Digital Services, Inc.

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