GUSTAVE
GUILLAUME
DE LA
GLOSSOGÉNIE À LA PHYLOGÉNIE DU LANGAGE
DES TROIS
AIRES AUX TROIS ARTICULATIONS
Dr Jacques Coulardeau
On ne peut
pas reprocher à Guillaume d’ignorer les résultats de la recherche
archéologique, anthropologique et historique des dernières vingt années. On
peut et on doit cependant clairement montrer les contradictions formelles que
ces leçons contiennent.
Gustave
Guillaume pour des raisons qui nous échappent fonctionnait avec deux modèles
formels ; un modèle binaire surprenant mais très rhétorique, j’entends digne de
la classe de rhétorique du lycée qu’il avait du suivre : « thèse + antithèse =
synthèse », formulation largement reprise par Saussure et sa formule « langage
= langue + parole » que Guillaume ne fait que transformer en « langage = langue
+ discours ».
Cependant
dès qu’il entre, à la suite de Meillet fréquemment cité, « chaque langue forme
un système où tout se tient et a un plan d’une merveilleuse rigueur. » (256),
dans les (sous-)systèmes qui composent le système global d’une langue ou le
système encore plus global du langage, il emploie un modèle ternaire très
systématique : les trois chronothèses de la chronogenèse, les trois aires de la
glossogénie, etc. Il insère cette triade mentale dans le tenseur binaire ce qui
donne « langage puissanciel || effection || langage
effectif » (285) mais cette effection qui est bien une opération en soi est
réduite à un seuil ou centre d’inversion qu’il ne compte alors plus comme une
opération ternarisant le tenseur binaire qu’il s’obstine à définir comme
binaire.
Cela est
étrange mais plus de cinquante ans après le délivrance de ces leçons il est
bien sûr impossible de faire l’impasse sur la recherche qui a eu lieu pendant
ce demi-siècle et on se doit d’appliquer les trois consignes de Guillaume sans
oublier la deuxième de l’exploration de l’effection (« 2. explorer l’effection
»). Les linguistes ont du pain sur la planche mais ils se doivent de devenir
anthropologues et archéologues s’ils veulent comprendre la langue.
La question
cruciale est :
QUELLE EST L’ORIGINE DU
LANGAGE ?
Cette
immense recherche vaut bien un désagréable désagrément avec les créationnistes
d’inspiration religieuse ou les innéistes d’inspiration chomskyenne. Cela
permettrait aussi d’ailleurs de comprendre que la Singularité de Ray Kurzweil
est, comme son nom l’indique, un peu courte ou singulière.
APRÈS
LE QUÉBEC EN JUIN 2015
L’Italie
(NAPLES) EN AVRIL 2016
LA LUMIÈRE FINIRA BIEN PAR SURGIR
DE L’ESPRIT HUMAIN
Colloque international Conference
(Naples 21-22 april 2016)
Psychomécanique, typologie, origine du
langage :
nouvelles perspectives de recherche
Psicomeccanica, tipologia, origine del
linguaggio:
nuove prospettive di ricerca
Thèmatique du colloque :
Ce colloque souhaite faire émerger de
nouvelles perspectives de recherche et montrer les évolutions et avancées
théoriques dans plusieurs directions : la psychomécanique, la typologie,
l’origine du langage.
Pour la psychomécanique et la typologie du
langage, il explorera les convergences avec d’autres approches linguistiques.
Il permettra en particulier de revisiter les principes théoriques guillaumiens
entre autres dans les domaines suivants : les processus de construction du
sens (idéogénèse/sémantogénèse) ; la chronogénèse ; le concept de système de
systèmes ; la relation interlocutive ; les processus de cognition en relation
avec d’autres théories et la philosophie du langage ; les processus du
changement de typologie des langues au cours de leur évolution ; l’acquisition
du langage.
Pour l’origine du langage, il permettra de
présenter de nouvelles hypothèses théoriques – en philosophie du langage et en
linguistique générale – en mettant l’accent, à la suite de la découverte des
neurones miroirs par l'équipe de Giacomo Rizzolatti, sur les rapports entre le
geste et la parole. Une attention toute particulière sera accordée aux « gestes
articulatoires ».
Si vous souhaitez intervenir, nous vous demandons
de transmettre avant le 10 mars 2016 (dernier délai) le titre de la
communication que vous proposez aux deux adresses suivantes :
Rocco Pititto : < pititto@unina.it >
Alvaro Rocchetti : < rocchettialvaro@gmail.com >
Après réception de votre proposition de
communication, nous vous enverrons des informations pratiques (hébergement,
voyage, etc.).
PRIMO-PSYCHOGENÈSE DU LANGAGE
Dr Jacques COULARDEAU
Synopsis-Pair Nice-Levallois-Perret
Je garderai en tête tout du long que le processus d’acquisition du langage
par les nouveau-nés suit la même trajectoire que le processus d’invention du
langage par Homo Sapiens. Je n’exploiterai pas ce principe ici.
La naissance n’est pas une table rase. Le nouveau-né arrive au monde avec
un acquis linguistique auditif non différencié sémantiquement (Maternité de
Roubaix, années 1980)
La naissance est un traumatisme pour le nouveau-né : processus violent
et passage brutal d’un flux nutritionnel continu à des flux respiratoire,
nutritionnel et digestif-intestinal discontinu et devant dès le premier instant
être sollicités par le nouveau-né et contrôlés.
Cette naissance de plus pose le nouveau-né dans une situation discursive
qu’il n’avait jusque-là qu’entendue et à laquelle il va participer dès son
premier cri qui a sens pour le médecin accoucheur, et dès son second cri qui
prend sens pour la mère, ou la personne soignante, et rapidement pour le
nouveau-né, devenant alors un appel entrainant une réponse.
Ceci étant dit je démontrerai que toute la syntaxe de base du langage est
issue de l’intériorisation de cette situation de communication consécutive et
compensatoire du traumatisme de la naissance.
Cette présentation – en français – reprendra pour l’essential une
recherche (en anglais) non encore publiée sur le sujet
# posted by Dr. Jacques COULARDEAU @ 12:54 PM