Tuesday, March 01, 2016

 

Jacques Coulardeau at Academia.edu (28)

GUSTAVE GUILLAUME
DE LA GLOSSOGÉNIE À LA PHYLOGÉNIE DU LANGAGE
DES TROIS AIRES AUX TROIS ARTICULATIONS
Dr Jacques Coulardeau

On ne peut pas reprocher à Guillaume d’ignorer les résultats de la recherche archéologique, anthropologique et historique des dernières vingt années. On peut et on doit cependant clairement montrer les contradictions formelles que ces leçons contiennent. 
Gustave Guillaume pour des raisons qui nous échappent fonctionnait avec deux modèles formels ; un modèle binaire surprenant mais très rhétorique, j’entends digne de la classe de rhétorique du lycée qu’il avait du suivre : « thèse + antithèse = synthèse », formulation largement reprise par Saussure et sa formule « langage = langue + parole » que Guillaume ne fait que transformer en « langage = langue + discours ». 
Cependant dès qu’il entre, à la suite de Meillet fréquemment cité, « chaque langue forme un système où tout se tient et a un plan d’une merveilleuse rigueur. » (256), dans les (sous-)systèmes qui composent le système global d’une langue ou le système encore plus global du langage, il emploie un modèle ternaire très systématique : les trois chronothèses de la chronogenèse, les trois aires de la glossogénie, etc. Il insère cette triade mentale dans le tenseur binaire ce qui donne « langage puissanciel  ||  effection  ||  langage effectif » (285) mais cette effection qui est bien une opération en soi est réduite à un seuil ou centre d’inversion qu’il ne compte alors plus comme une opération ternarisant le tenseur binaire qu’il s’obstine à définir comme binaire.
Cela est étrange mais plus de cinquante ans après le délivrance de ces leçons il est bien sûr impossible de faire l’impasse sur la recherche qui a eu lieu pendant ce demi-siècle et on se doit d’appliquer les trois consignes de Guillaume sans oublier la deuxième de l’exploration de l’effection (« 2. explorer l’effection »). Les linguistes ont du pain sur la planche mais ils se doivent de devenir anthropologues et archéologues s’ils veulent comprendre la langue. 
La question cruciale est :

QUELLE EST L’ORIGINE DU LANGAGE ?
Cette immense recherche vaut bien un désagréable désagrément avec les créationnistes d’inspiration religieuse ou les innéistes d’inspiration  chomskyenne. Cela permettrait aussi d’ailleurs de comprendre que la Singularité de Ray Kurzweil est, comme son nom l’indique, un peu courte ou singulière.

APRÈS LE QUÉBEC EN JUIN 2015
L’Italie (NAPLES) EN AVRIL 2016
LA LUMIÈRE FINIRA BIEN PAR SURGIR
DE L’ESPRIT HUMAIN


Colloque international Conference
 (Naples 21-22 april 2016)

Psychomécanique, typologie, origine du langage :
nouvelles perspectives de recherche
Psicomeccanica, tipologia, origine del linguaggio:
nuove prospettive di ricerca

Thèmatique du colloque :
Ce colloque souhaite faire émerger de nouvelles perspectives de recherche et montrer les évolutions et avancées théoriques dans plusieurs directions : la psychomécanique, la typologie, l’origine du langage.
Pour la psychomécanique et la typologie du langage, il explorera les convergences avec d’autres approches linguistiques. Il permettra en particulier de revisiter les principes théoriques guillaumiens entre autres dans les domaines suivants : les processus de construction du sens (idéogénèse/sémantogénèse) ; la chronogénèse ; le concept de système de systèmes ; la relation interlocutive ; les processus de cognition en relation avec d’autres théories et la philosophie du langage ; les processus du changement de typologie des langues au cours de leur évolution ; l’acquisition du langage.
Pour l’origine du langage, il permettra de présenter de nouvelles hypothèses théoriques – en philosophie du langage et en linguistique générale – en mettant l’accent, à la suite de la découverte des neurones miroirs par l'équipe de Giacomo Rizzolatti, sur les rapports entre le geste et la parole. Une attention toute particulière sera accordée aux « gestes articulatoires ».

Si vous souhaitez intervenir, nous vous demandons de transmettre avant le 10 mars 2016 (dernier délai) le titre de la communication que vous proposez aux deux adresses suivantes :

Rocco Pititto : < pititto@unina.it >
Alvaro Rocchetti : < rocchettialvaro@gmail.com >

Après réception de votre proposition de communication, nous vous enverrons des informations pratiques (hébergement, voyage, etc.).


PRIMO-PSYCHOGENÈSE DU LANGAGE
Dr Jacques COULARDEAU
Synopsis-Pair Nice-Levallois-Perret

Je garderai en tête tout du long que le processus d’acquisition du langage par les nouveau-nés suit la même trajectoire que le processus d’invention du langage par Homo Sapiens. Je n’exploiterai pas ce principe ici.
La naissance n’est pas une table rase. Le nouveau-né arrive au monde avec un acquis linguistique auditif non différencié sémantiquement (Maternité de Roubaix, années 1980)
La naissance est un traumatisme pour le nouveau-né : processus violent et passage brutal d’un flux nutritionnel continu à des flux respiratoire, nutritionnel et digestif-intestinal discontinu et devant dès le premier instant être sollicités par le nouveau-né et contrôlés.
Cette naissance de plus pose le nouveau-né dans une situation discursive qu’il n’avait jusque-là qu’entendue et à laquelle il va participer dès son premier cri qui a sens pour le médecin accoucheur, et dès son second cri qui prend sens pour la mère, ou la personne soignante, et rapidement pour le nouveau-né, devenant alors un appel entrainant une réponse.
Ceci étant dit je démontrerai que toute la syntaxe de base du langage est issue de l’intériorisation de cette situation de communication consécutive et compensatoire du traumatisme de la naissance.
Cette présentation – en français – reprendra pour l’essential une recherche (en anglais) non encore publiée sur le sujet


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